Nom qu’on donne souvent aux danseuses de théâtre et qui nous vient de l’Italie, ou le mot ‘ballerina’ est plus usité que celui de ‘danzatrice’. Les ballerines françaises ont toujours joui d’une si grande renommée en Italie, qu’aujourd’hui encore, dans ce pays, pour indiquer, dans les troupes de ballet, l’emploi féminin le plus important, on le désigne ainsi : ‘Prima ballerina di rango francese’.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Bianca. Eden. Atelier Nadar. 1875-1895. Source gallica.bnf.fr / BnF
Un écrivain du dix-huitième siècle, Compan, a donné une définition aussi précise qu’excellente du mot ballet, en le caractérisant ainsi : Action théâtrale qui se représente par la danse, guidée par la musique.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie. (Charles Compan (1732 – 1881) est un juriste, romancier et dramaturge français. Avocat au Parlement de Paris, il a notamment travaillé au Petit Almanach de Rivarol. Outre quelques romans et pièces de théâtre, il est l'auteur du premier dictionnaire de danse de l'histoire, s'inspirant notamment des travaux de l'encyclopédiste Louis de Cahusac.)
Ballet La scène de l'Opéra (Le pas des roses) 1860-1869 Bibliothèque Publique de New York. Collections numériques. Belin, Auguste, fl. 1830-1860 (Artiste)
Les anciens avaient porté cet art à un degré de perfection que nous n’avons pas encore atteint dans tout son ensemble. Les historiens, en rendant compte des vifs transports que ces pantomimes excitèrent, disent qu’ils faillirent allumer une guerre civile.
Noverre est le premier en France qui ait raisonné la danse ; il chassa les perruques noires, les paniers, les tonnelets, et des tableaux historiques ou gracieux ont succédé aux caricatures.
Depuis quelques années, on sait quels progrès le talent des Coulon, des Aumer, des Gartiel a fait faire à l’art chorégraphique.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Jean-François Coulon est un danseur et pédagogue français né à Cassel (Hesse) en 1764 et mort à Paris le 22 mai 1836.
Jean-Pierre Aumer est un danseur et maître de ballet français né à Strasbourg le 21 avril 1774 et mort à Saint-Martin-du-Bosc le 2 juillet 1833.
Gartiel (?)
Épisodes du ballet des cinq sens. L'amoureux prince résistant à son noble père, refuse la main de la fille d'un persan hongrois, grenadier de la 2me légion de Paris. Duo dansé par une hussarde mâle, imitée de nos ‘housards’ blancs. 1848. Auguste Belin (1821-1890). Lithographe. Source gallica.bnf.fr / BnF
‘Ce mot est du domaine de la chorégraphie. Le ballon consiste à s’enlever de terre avec une grande rigueur de jarrets et à retomber mollement et avec grâce sur les pointes, si c’est possible ; Madame Montessu est un des premiers ballons connus. Quand elle redescendait sur les planches, on l’aurait prise pour une montgolfière, tant sa jupe était ballonnée. Après elle, mesdemoiselles Taglioni et Thérèse Essier furent des ballons de premier ordre. Madame Ferraris est aujourd’hui un ballon distingué. Parmi les hommes, Perrot a été le sublime du ballon. Quand il quittait le sol, on ne savait jamais s’il allait redescendre.’
Les secrets des coulisses. Joachim Duflot. 1865.
Mlle Régnier (Opéra). Danseuse. 1875- 1895. Atelier Nadar. Source gallica.bnf.fr
Division du personnel du corps de ballet, et des comparses par rang de taille ; le grand cadre contient les sujets de la taille la plus gigantesque. C'est dans le cadre que l'on prend le tambour-major ; les sujets de taille ordinaire appartiennent au cadre moyen, et le petit cadre renferme les tailles les plus modestes ; c'est lui qui fournit les pages, les amours, les diablotins.
Manuel des coulisses ou Guide de l’Amateur Paris. Chez Bezou, Libraire. 1826.
Portrait de Solari, danseuse au Théâtre de la Gaîté, dans le Ballet d'Orphée aux Enfers. Grob, Ulric, Photographe. Entre 1860 et 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Femelle du canasson, vulgairement appelé jument. Danseuse aux jambes cagneuses ; la seule que l’on remarque dans un ensemble, quand les autres sont bien faites ; il faut bien se distinguer par quelque chose’
Petit dictionnaire humoristique d’argot théâtral. Eugène Joullot.1933
Me Royer.1875-1895. Atelier Nadar. Source gallica.bnf.fr / BnF
Les Mystères du théâtre. Lecture pour tous. 19..
La classe de Mme Théodore à l’Opéra. Tous les jours, à quelque heure que soit terminée la représentation, il y a classe pour tout le corps de ballet le matin, et répétition l'après-midi.
Comment on monte un opéra. C'est d'illusion que vit l'art du théâtre. Mais, si nous aimons à nous prêter aux séductions d'une illusion artistique, c'est une tendance non moins impérieuse de notre esprit de chercher le comment des choses et de vouloir pénétrer les secrets qu’on s'efforce de nous dérober. De là vient l'intense curiosité qu'excite dans le public tout ce qui lui révèle un peu de l'envers du théâtre. En parcourant les mystérieux dessous de notre grand Opéra, en assistant au travail des répétitions, notre lecteur s'initiera aux multiples efforts dont chaque représentation est le résultat et le brillant épanouissement.
L'ensemble des figurants danseurs. Il est partagé en petits pelotons d'hommes et de femmes ; on les appelle des quadrilles. Le corps de ballet de l 'Opéra se compose d'environ quatre-vingts personnes ; celui de l’Opéra-Comique, qui figure aussi aux Italiens et au Théâtre-Français, est composé de jeunes filles, élèves de l’école de danse dépendante de l'Académie royale de musique. C'est de ces petites troupes dansantes que sont sorties mesdemoiselles Vigneron, Aubry, Buron, etc., qu’on distingue maintenant à l’Opéra, et mesdemoiselles Adèle et Louise qui figurent à la Porte-Saint-Martin.
Dictionnaire théâtral ou douze cent trente-trois vérités Paris. Chez J-N Barba Librairie. 1825.
Groupe danseuses. Opéra. L'Etoile. Atelier Nadar. 1897. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le Dictionnaire de l’Académie définit le coryphée le chef d’une secte. Les Nayades, les Dryades, et tout l’essaim dansant et chantant de nymphes de l’Opéra, sont donc des chefs de secte, et le principal dogme de leur religion est l’amour du prochain.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Atelier Nadar. Photographe. Groupe de six [acteurs. (Gaîté). "Le Talisman". 1893. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le Panorama. Paris s’amuse n°6. 1897. (Paris qui danse) La danse. L’Opéra. Le corps de ballet.
Trois étoiles, trois déesses qui se partagent les faveurs du public. Mauri nous est venue d’Espagne, voilà bientôt vingt ans. Elle n’a jamais quitté l’Opéra, où elle a créé magistralement la Tempête, la Korrigane, la Maladetta … Subra, moins emportée et plus fine, fidèle aux traditions d’élégance et d’esprit de la danse française, est l’héritière des Fanny Essler, des Baugrand. Elle fut incomparable dans Coppelia et dans la ‘Fête du printemps’ d’Hamlet… Hirsch, avec ses yeux de jeune faunette, semble une gitane du XVe siècle. Elle n’est pas jolie, elle est pire. Toutes trois sont adorables et se complètent. Mauri c’est la passion, Subra la grâce, Hirsch la fantaisie…
Ce qu’aperçoit l’abonné du premier rang.
Cléo de Mérode. Trois aspects de Mlle Cléo de Mérode, la belle des reines, la reine des belles, aimée des Sculpteurs, des Dieux et des Rois…
Deux pas difficiles.
Splendide est le corsage de Mlle Ottolini, divine est la chevelure de Mlle Lobstein. Quant aux richesses de Mlle Torri… rappelez-vous, au troisième acte de Samson et Dalila, la dans des prêtresses de Dagon.
On se raconte les derniers potins. Il y a là Mlles Morlet, Carré et Hatrel qui n’ont pas, comme on dit vulgairement, leur langue dans un sac. Les petites camarades passent un fâcheux quart d’heure. Les absentes ont toujours tort. Mais elles sont de taille à se défendre… Dans leur loge, avant d’entrer en scène, les danseuses se reposent. Elles sont sous les armes, pomponnées… et entraînées, prêtes à déployer leurs grâces. Tout à l’heure on s’envolera vers la rampe, on enverra au public de gentils sourires. Pour l’instant, on cause entre amies.
La pavane et la gavotte. La noblesse et l’esprit. Marion Delorme et Sophie Arnould… La lente pavane évoque les pompes du Louvres. Et la discrète gavotte fait songer aux soupers de l’Opéra. Ce sont deux âges de la danse et de la femme.
Didier. Une rose et deux papillons, échappent au ballet de Don Juan.
Avant d’aller au feu.
Les imprimés de danse du Charivari (entre 1833 – 1869) Bibliothèque publique de New York
Bipède aérien, qui saute en naissant dans l’atmosphère de la Gaîté ou de
l’Ambigu-Comique, fait un bond à la Porte-Saint-Martin, et une cabriole à l’Opéra : ce petit être, moins difficile à attraper qu’à fixer, s’apprivoise et semble manger de préférence dans la main des banquiers et des diplomates.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Everett Shinn (1876-1953 ), peintre, illustrateur, dessinateur et dramaturge
M. Irven (i.e. Yrven) - Six - Rivier – Divonne. Atelier Nadar. 1894-1904. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Images de danse Date de publication : 1893 - 1904 Carrier-Belleuse, Pierre, (1851-1932) (Artiste) Bibliothèque Publique de New York
Fondée en 1713, l'École de Danse de l'Opéra de Paris a une longue tradition de formation rigoureuse des danseurs de ballet. Les étudiants sont tenus de passer un examen d'entrée avant d'être admis à l'école, et les examens annuels de fin d'année garantissent qu'ils font des progrès suffisants pour passer au niveau supérieur de la formation. Un concours final décide qui sera admis dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris.
1870 - 1879
Feuille contenant sept vignettes. Quatre sont numérotés, mais trois semblent afficher leurs numéros à l'envers. Les images représentent un groupe mixte de danseurs devant un groupe de personnages vêtus de noir, probablement des juges, assis à une table ; un domestique en uniforme humidifiant le sol avec un arrosoir, pour empêcher les danseurs de glisser ; groupes de danseurs dans diverses positions de ballet ; et deux danseuses solitaires. Les femmes portent toutes des tutus blancs, tandis que les hommes sont vêtus de chemises blanches et de culottes noires.
Expression dont l’usage est depuis longtemps perdu, et qu’on employait au dix-septième et au dix-huitième siècle. Compan la caractérise ainsi dans son Dictionnaire de danse (1787) : ‘La division ordinaire de toutes sortes de ballets est en cinq actes. Chaque acte est composé de trois, six, neuf, et quelquefois de douze entrées. On appelle entrée une ou plusieurs quadrilles de danseurs qui, par leurs pas, leurs gestes, leurs attitudes, représentent la partie de l’action générale dont ils étaient chargés. Entrée se dit encore de l’air de symphonie par lequel débute un ballet. Enfin, entrée se dit encore de l’opéra d’un acte entier, dans les opéra-ballets dont chaque acte forme un sujet séparé.’
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Groupe danseuses. Châtelet. Coco fêlé. Atelier Nadar. 1885. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Oh qui fait du pied de poule !
Oh qui fait du pied de poule !
1781. Londres
Vestris dansant sur une scène, de tout son long vu de dos, regardant le public par-dessus l'épaule gauche, sur la demi-pointe droite, la jambe gauche complètement tendue sur le côté, tenant dans la main droite un chapeau avec des billets de livre de grande valeur, un sac à main de guinées dans la main gauche. Deux singes imitent sa pose dans les coins inférieurs du cadre. Illustration. Bibliothèque publique de New York (Vestris les. D'origine florentine, mais établie à Paris vers 1746, la famille Vestris servit avec brio l'art chorégraphique et fournit à son époque de remarquables exécutants. Gaétan (1729-1808), élève de Dupré, commence sa carrière à l'Académie royale de musique de Paris.)
On dit d’une danseuse qu’elle a du parcours, lorsqu’ayant à parcourir la scène elle le fait avec rapidité et légèreté, au moyen de très larges enjambées.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
La belle du ballet. 1899. Bibliothèque Publique de New York. Collections numériques.
Le Panorama n° 9. 1897. Paris qui s’amuse. Paris qui danse.
Mlle Sautriau a dansé la pavane dans Jacques Callot, à la porte Saint-Martin. Mlle Pilar Morin, qui s’est montrée à la Bodinière, est un de nos plus gentils Pierrots. Mlle Labatoux, c’est Zerline, une Zerline muette, qui écoute derrière sa jalousie la sérénade de Don Juan. Et l’on ne sait laquelle il préfère, la Zerline qui chante ou celle qui ne chante pas…
Quelques tutus. Symphonie en blanc majeur…
La bonne aventure. Mlles Lavigne et Dezoder interrogent le destin. Scène symbolique, empruntée à une revue du Palais Royal : Valet de carreau… un jeune homme blond… As de trèfle… vous force à accepter un petit hôtel… .
La danse serpentine. Rêve déjà lointain8… Pendant un hiver, elle affola tout Paris. Loïe Fuller parut et disparut comme un météore, laissant après elle un lumineux sillage de pourpre, d’or et d’émeraude. Où est la blonde Loïe. Où sont les neiges d’antan ?
Quelques figurines du ballet de Don Juan à l’Opéra. C’est le plus beau, le plus somptueux des ballets, celui qui donne l’idée la plus complète de l’harmonie des danses françaises.
La Pavane. C’est une danse grave venue d’Espagne. Au temps où le Roy se plaisoit à ordonner des tournois et resjouissances publiques, les chevaliers menoient la pavane sans quitter le harnois ni la cotte d’armes ; les hommes à pied, approschant des femmes, tendoient les bras et les mantes en faisant le roue comme les paons font avec leurs queues. Les gentils-hommes la dansoient avec cape et l’épée, les gens de justice avec leurs longues robes, les princes avec leurs grands manteaux, et les dames avec leurs robes abaissées et traînantes. On l’appeloit le grand bal parceque c’était une dans majestueuse et modeste. Elle se danse par mesure binaire, médiocre, ….. (La pavane est une danse de cour lente du XVI siècle, dansée près du sol par des couples disposés en cortège)
La danse Espagnole. Ollé ! le fandango, le boléro, la jota aragonaise, la séguedille, la cachucha… Ollé ! Ollé ! La mantille de Carmen Munos, les castagnettes de Carmen Rocca, le petit pied d’Otéro… Ollé ! On connait l’Espagne quand on a vu tout cela.
La danse Russe. Les sœurs Natascha, Nura Rappo et la troupe Newsky nous ont apporté les danses de leur pays. Et l’on fait un succès à ces belles personnes qui arrivaient du fond de l’Ukraine. On a admiré leur sourire aux blanches dents et leur incomparable souplesse. Et jamais nous n’eümes tant de plaisir à cimenter l’alliance.
Les poèmes d’amour d’Armand Silvestre à la Bodinière…, Pierrot, Colombine, Sylvia et Némorin, vêtus de soies changeantes et de rimes d’or…
Les petits rats de l’Opéra
Au Moulin Rouge. La cancan, pas éminemment parisien et suggestif, est dansé au Moulin-Rouge, comme nulle part aillleurs. C’est que le Moulin-Rouge possède des ‘solistes’ incomparables, l’impétueuse Goulue et la suave Rayon d’Or.
Le rat
On appelle ainsi à l’Opéra les petites filles qui se destinent à être danseuses, et qui figurent dans les espaliers, les lointains, les vols, les apothéoses et autres situations où leur petitesse peut s’expliquer par la perspective. L’âge du rat varie de huit à quatorze ou quinze ans ; un rat de seize ans est un très-vieux rat, un rat huppé, un rat blanc ; c’est la plus haute vieillesse où il puisse arriver ; à cet âge, ses études sont à peu près terminées, il débute et danse un pas seul, son nom a été sur l’affiche en toutes lettres ; il passe tigre, et devient premier, second, troisième sujet, ou coryphée, selon ses mérites ou ses protections. D’où vient ce nom bizarre, saugrenu, presque injurieux, et qui, en apparence, a si peu de rapport avec l’objet qu’il désigne ? Les étymologistes sont fort embarrassés : les uns le font descendre du sanscrit, d’autres du cophte, ceux-là du syriaque, ceux-là du mandchou ou du haut allemand, selon les langues qu’ils ne savent pas. Nous pensons que le rat a été appelé ainsi, d’abord à cause de sa petitesse, ensuite à cause de ses instincts rongeurs et destructifs. Approchez du rat, vous le verrez brocher des babines, et faire aller son petit museau comme un écureuil qui déguste une amande ; vous ne passerez pas à côté de lui sans entendre d’imperceptibles craquements de pralines croquées, de noisettes, ou même de croûtes de pain broyé par de petites dents aiguës, qui font comme un bruit de souris dans un mur. Comme son homonyme, il aime à pratiquer des trous dans les toiles, à élargir les déchirures des décorations, sous prétexte de regarder la scène ou la salle, mais au fond pour le plaisir de faire du dégât ; il va, vient, trottine, descend les escaliers, grimpe sur les praticables, et principalement sur les impraticables, parcourt et débrouille l’écheveau inextricable des corridors, du troisième dessous jusqu’aux frises, où l’appellent fréquemment les paradis et les gloires ; lui seul peut se reconnaître dans les détours ténébreux et souterrains de cette immense ruche dont chaque alvéole est une loge, et dont le public soupçonne à peine la complication. Théophile Gautier le rat La Peau de tigre (recueil, partiellement original), Michel Lévy frères.
N°8. /Rat de coulisse. (Famille des Rongeurs.) Hédouin, Edmond, Dessinateur-lithographe Gosselin, François Désiré, Imprimeur-lithographe Gosselin, François Désiré, Éditeur Gadola, Jean-Baptiste, Editeur En 1858 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Rats d’Opéra Paris. 1854
Le Panorama n° 9. 1897. Paris qui s’amuse. Paris qui danse.
Les petits rats de l’Opéra
La signora Zanfretta, première danseuse de l’’Éden-Théâtre’, parée des bijoux électriques lumineux Trouvé.
Trouvé, Gustave (1839?-1902). Auteur du texte. L'Électricité́ au théâtre, bijoux électro-mobiles, nouveaux bijoux électriques lumineux, par G. Trouvé, .... 1885. Source gallica.bnf.fr / BnF
Terme chorégraphique. Dévier de place en faisant une pirouette. Dans les ballets de mélodrames une pirouette commence au fond du théâtre et s’achève près de la rampe. Ces sortes de voyages ont plus d’une fois compromis la santé du nez du souffleur. C’est sans doute par précaution que, dès que le ballet commence, on y voit l’aide-mémoire baisser sa trappe et disparaître.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Les petits mystères de l'Opéra par Albéric Second. Illustrations par Gavarni. 1844. Source gallica.bnf.fr / BnF
Il vient de mourir dans une petite ville d’Italie, un ancien figurant danseur, qui
avait débuté en 1737, dans le ballet de Flore et Zéphyr, de Riccoboni; cet artiste âgé de 106 ans, dansait un pas sous le costume d’un papillon qui finissait par s’envoler au milieu de vingt scarabées représentés par d’autres enfants, et qui allaient au moyen d’un fil de fer voltiger sur les épaules de Vertumne, et bourdonner aux oreilles de Palès; un jour, dit la Gazette de Milan qui rapporte ce fait : Belaveine, c’est le nom du figurant, éprouva un étourdissement tel au moment de l’ascension, qu’il voulut se retenir au cou d’une des divinités champêtres. Le machiniste, qui n’était pas prévenu, ne continua pas moins le vol, et voilà le dieu qui se sent perdre terre et enlever, se met à crier et s’accroche heureusement par les pieds à une hamadryade ; toute la troupe fut dans un moment sur pied pour décrocher les individus qui formaient cette singulière et nouvelle échelle de Jacob. Zéphyr fut renvoyé du théâtre, et ce ne fut que quelques mois après qu’il put obtenir de faire un nouveau noviciat dans les rôles d’un singe qui avait un masque à ressort très ingénieusement fabriqué. Outre l’anecdote des accidents, ce récit cous révèle deux faits, d’abord que les vols au moyen de fil de fer étaient connus avant les ascensions faites à notre grand Opéra ; secondement nous voyons que Jocko, avec son masque mobile, n’était encore qu’une imitation du vieux répertoire ou l’on va chercher de nos jours tant de pièces nouvelles.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Groupe de quatre danseuses, Zéphyr et Flore sur un char : fragment de fresque provenant de l'hotel de la rue Chantereine. Source gallica.bnf.fr / BnF