‘Eh ! mon ami, s’écriait Voltaire à Lekain, avant ses débuts, croyez-moi, jouez la comédie pour votre plaisir ; mais n’en faites jamais votre état ; c’est le plus beau, le plus rare et le plus difficile des talents’ Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Les comédiens Gérôme, Jean Léon, 1824-1904 (Artiste) "Bibliothèque Publique de New York"
Celui ou celle qui fait profession de jouer la comédie. L’art du comédien, a dit Jean- Jacques Rousseau, est ‘l’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu’on est, de se passionner de sang- froid, de dire autre chose que ce qu’on pense aussi naturellement que si on le pensait réelle ment, et d’oublier enfin sa propre place à force de prendre celle d’autrui ‘. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. Photographe. M. Fugère. Opéra-Comique. Falstaff. Atelier Nadar. 1894. Source gallica.bnf.fr / Bn
Actualités n°571 : Le théâtre français réduit, par suite de la disette des reines de tragédie... Daumier, Honoré , Dessinateur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Messieurs, l’auteur de la pièce que nous avons eu l’honneur de jouer devant vous désire garder l’anonyme Grandville , Dessinateur Julien, Bernard-Romain , Dessinateur-lithographe Imprimerie Becquet , Imprimeur Aubert , Editeur En 1833 Maison de Balzac
Abraham Bosse (1602-1676). Dessinateur. Cinq acteurs, deux femmes et trois hommes, sont sur la scène, devant un auditoire assez nombreux. Source gallica.bnf.fr / BnF
Les pièces historiques ont tué, même au boulevard, le répertoire sacré ; au bon
vieux temps des Macchabées, du Sacrifice d’Abraham, et du Passage de la Mer rouge,
l’emploi des anges était vivement recherché : tous les enfants au-dessous de sept ans pouvaient entrer dans cette légion aérienne, qui traversait le théâtre au moyen d’un fil de fer attache' sous une aile de carton. J’ai vu dans l’emploi des anges, Elisa Jacops, Adeline, du Gymnase ; Eléonore, de l’Ambigu ; Mme. Vautrin, des Variétés.... C’était avant la révolution de juillet.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Nom qu’on donne souvent aux danseuses de théâtre et qui nous vient de l’Italie, ou le mot ‘ballerina’ est plus usité que celui de ‘danzatrice’. Les ballerines françaises ont toujours joui d’une si grande renommée en Italie, qu’aujourd’hui encore, dans ce pays, pour indiquer, dans les troupes de ballet, l’emploi féminin le plus important, on le désigne ainsi : ‘Prima ballerina di rango francese’. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Atelier Nadar. Bianca. Eden. 1875-1895. Source gallica.bnf.fr / BnF
Division du personnel du corps de ballet, et des comparses par rang de taille ; le grand cadre contient les sujets de la taille la plus gigantesque. C'est dans le cadre que l'on prend le tambour-major ; les su- jets de taille ordinaire appartiennent au cadre moyen, et le petit cadre renferme les tailles les plus modestes ; c'est lui qui fournit les pages, les amours, les diablotins. Manuel des coulisses ou Guide de l’Amateur Paris. Chez Bezou, Libraire. 1826.
Portrait de Solari, danseuse au Théâtre de la Gaîté, dans le Ballet d'Orphée aux Enfers. Grob, Ulric, Photographe. Entre 1860 et 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Terme de mise en scène. Lorsque, en de certaines circonstances, un personnel nombreux réuni sur le théâtre forme un large demi-cercle au fond de la scène, tandis que le devant de celle-ci est occupé par les personnages qui parlent ou agissent, on dit qu’il fait le chartron. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Illustration de journal de la scène de la grotte de The Forty Thieves, de l'Illustrated London News, 1887, Angleterre. © Victoria and Albert Museum, Londres
La comédie nous vient des Grecs, auxquels il faut toujours remonter lorsqu'il s’agit d’une œuvre de civilisation séduisante et raffinée. On a essayé d’en donner bien des définitions et l’on n’y a guère réussi, le sujet étant tellement vaste, complexe et divers, qu’il échappe à toute définition précise et arrêtée ; telle qui conviendra à la comédie de mœurs ne conviendra pas à la comédie de caractère, et telle qui s’appliquera à celle-ci ne pourra caractériser la comédie d’intrigue. Le mieux serait sans doute de dire que la comédie est une fiction scénique, qui peut tour à tour ou tout à la fois instruire, intéresser et moraliser. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Cesare Mariani (1826-1901)
C'est la qualification que l’on donnait, dans leur origine, aux pièces mêlées de musique nouvelle que nous désignons aujourd’hui sous le nom d'opéra-comique. A cette époque, on ne donnait ce nom d’opéra-comique qu’aux parodies d’opéras. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Ariette : Ce diminutif, venu de l'Italie, signifie proprement petit air mais le sens de ce mot est
changé en France et l'on y donne le nom d'Ariettes à de grands morceaux de musique d'un
mouvement pour l'ordinaire assez gai et marqué, qui se chantent avec des accompagnements de Symphonie. Dictionnaire dramatique contenant l’histoire des théâtres, les règles du genre dramatique, les observations des maîtres les plus célèbres et des réflexions nouvelles sur les spectacles (1776) de Joseph de La Porte et Sébastien-Roch-Nicolas de Chamfort (1er volume)
Atelier Nadar. M. Robert Lafon (Comédie Parisienne). 1875-1895. Source gallica.bnf.fr / BnF
Comédie entremêlée d’intermèdes de danse. (Molière en a écrit plusieurs : le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginaire, …) Deux ou trois ouvrages de l’ancien répertoire de l’Opéra prenaient cette qualification, qui indiquait seulement que le sujet de ces ouvrages procédait du genre comique et que la danse y prenait une part importante, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. Photographe. Mlle Lainé (Opéra-Comique). (Falstaff). 1894. Source gallica.bnf.fr / BnF
La comédie d'intrigue est celle où la fécondité des incidents, naissant les uns des autres et embrouillant comme à plaisir les fils de l'action, jette le spectateur dans un étonnement toujours nouveau, double son plaisir par un inattendu continuel, sans lui laisser la possibilité de deviner de quelle façon l'auteur pourra s'y prendre pour remettre chaque chose à sa place et atteindre un dénouement qui semble tout à la fois naturel et raisonnable. Le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, pourraient être proposés pour les types du genre. Les anciens comiques espagnols étaient passés maîtres en ce genre, et une comédie de Calderon, la Maison à deux portes, est surtout célèbre sous ce rapport. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Jeanne Vaultier et Madame Vorska dans "Les amoureux de Catherine" d'Henri Maréchal, Opéra-Comique, 1914-1918 Source gallica.bnf.fr / BnF
Celle qui, comme l’indique cette appellation, est surtout consacré à l’étude et à la peinture des caractères. L’Avare, le Tartuffe sont des comédies de caractère. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Yves Marevéry (1888-1914). Dessinateur. Louis Leloir dans "L'avare", de Molière. 1906. Source gallica.bnf.fr / BnF
On désigne sous ce nom, aujourd’hui, les comédies qui sans prétendre s’élever jusqu’à la pointure des mœurs ou des caractères, sans être fertiles en incidents on en péripéties comme des comédies d’intrigue, n’ont d’autre ambition que celle d’intéresser, d’amuser et de divertir. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. Photographe. Groupe Laporte et J. Périer. Bouffes- Parisiens. Shakspeare. 1899. Source gallica.bnf.fr / BnF
La comédie de mœurs, se propose de mettre sous nos yeux les habitudes d’une certaine classe d’hommes, ou d’une condition déterminée. Elle fronde ces ridicules que la mode enfante et détruit, et mêle quelquefois à leur peinture celle de mœurs ingénues et aimables. Ici, la pièce n’est pas fondée sur un seul caractère ; elle doit présenter la réunion des diverses nuances dont chacune, prise séparément, ne pourrait faire le sujet d’une comédie. Or, connue ces nuances varient à l’infini, et que le même siècle voit souvent les mœurs changer plusieurs fois dans son cours, ce champ offre au poète une moisson toujours nouvelle. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Le drame. Tableau d'Honoré Daumier
Nous ne connaissons plus guère aujourd’hui ce genre de pièces, qui a eu son moment de vogue ; voici ce qu’en disait Chamfort au dernier siècle : ‘On appelle de ce nom une pièce dont l’intrigue, purement romanesque, est dépourvue de ce comique qui provoque le rire, et dont le dénouement heureux ne coûte ni de sang aux personnages, ni de larmes aux spectateurs. Ce genre se soutient par des aventures extraordinaires, des bravades, des sentiment généreux. Il fut fort en vogue avant Corneille. Ces espèces de comédies furent inventées par les Espagnols. Il y en a beaucoup dans Lopès de Vega.’ Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. Scipion. Nouveautés. ‘Roi de Carreau‘. 1883. Source gallica.bnf.fr / BnF
C’est la qualification qu’on a donnée parfois, jadis, à quelques pièces à ariettes, telles que celles que nous désignons aujourd’hui sous le nom d’opéras- comiques. Ce titre de comédie lyrique était beaucoup plus naturel, plus caractéristique, plus rationnel que ce dernier, et il est fâcheux qu’il n’ait pas prévalu. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. Comédienne non identifiée. "Rendez-vous bourgeois". 1879. Source gallica.bnf.fr / BnF
Lorsque l’opérette n’avait pas tout envahi chez nous, lorsqu’on jouait encore le vaudeville sur nos théâtres, on donnait ce nom de comédie vaudeville aux pièces mêlés de couplets dont le ton et le genre se rapprochaient de ceux de la comédie proprement dite. Quelquefois on les désignait aussi sous le titre de comédies mêlées de chants. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Théâtre du Vaudeville. Henry Monnier, dans la famille improvisée. Monnier, Henry Bonaventure, Dessinateur-lithographe. Delaporte, Victor Hippolyte, Imprimeur-lithographe. Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur), Editeur. 19e siècle. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
C'est le titre officiel que portaient les acteurs de la troupe de Molière, devenue en 1680, quelques années après la mort du maître, la Comédie-Française, par suite de sa jonction avec celle de l’hôtel de Bourgogne. Plus tard, les acteurs de la Comédie-Italienne, lorsque, ainsi que ceux de la Comédie-Française, ils eurent été subventionnés par le souverain, reçurent et prirent aussi ce titre de ‘comédiens du roi’, qui d'ailleurs n'était pas purement honorifique. On peut dire, en effet, que les comédiens de ces deux théâtres étaient réellement au service du roi, car non seulement ils allaient souvent jouer à la cour lorsque le prince était à Paris, mais ils étaient fréquemment appelés auprès de lui dans les résidences d'été, soit à Versailles, soit à Fontainebleau, soit à Chambord, et c'était même la plupart du temps à la cour qu'avaient lieu les premières représentations d'ouvrages importants, ouvrages dont le public parisien n'avait que très rarement la primeur. Ce titre de Comédiens du Roi ne fut jamais donné aux chanteurs de l’Opéra, théâtre subventionné pourtant sur la cassette, comme l’étaient la Comédie-Française et la Comédie- Italienne ; mais on doit remarquer que l’Opéra s’appelait officiellement l’Académie royale de musique. On sait que lorsque, à deux reprises, l’empire fut établi en France, les ‘comédiens ordinaires du roi’ devinrent les ‘comédiens ordinaires de l’empereur’. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. M. Dehelly (Comédie-Française). 1875- 1895. Source gallica.bnf.fr / BnF
Théâtre Français. Les Comédiens Ordinaires du Roi donneront aujourd'hui jeudi 7 février 1822, la 18e. représentation de SYLLA. Tragédie nouvelle en cinq actes, de M. Jouy, suivie de CRISPIN RIVAL DE SON MAITRE. Comédie en un acte et en prose, de... Ballard, Christophe-Jean-François, Imprimeur En 1822. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
C'est le nom qu'on donne à des pièces d'un genre qui tient le milieu entre la Tragédie et la Comédie. Ce nom lui fut d'abord donné, en dérision par des ennemis de cette espèce de Comique. Mais le Public ayant paru adopter ce genre, le nom de Comique Larmoyant est devenu une dénomination simple, à laquelle il semble qu'on n'attache plus de ridicule. Dictionnaire dramatique contenant l’histoire des théâtres, les règles du genre dramatique, les observations des maîtres les plus célèbres et des réflexions nouvelles sur les spectacles (1776) de Joseph de La Porte et Sébastien-Roch-Nicolas de Chamfort (1er volume)
Portrait de Ed. Hamburger, acteur. Franck (François Marie Louis Alexandre Gobinet de Villecholes, dit) , Photographe. Entre 1860 et 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Genre comique d’un humour à la mode vers 1900, dépourvu d’esprit, lourd et grossier. Cette définition, proposée par l’un des instruments de référence de l’histoire de la langue française, traduit le discrédit qui a entouré une production assignée aux bas-fonds du spectacle vivant par les tenants de la culture savante. Elle perdura jusqu’au déclin de ce sous-genre à la fin des années 1970, qui vit son ultime floraison avec des films comme Les Bidasses ou La 7e compagnie. Le ridicule est amplifié grâce à quelques procédés récurrents. Les prénoms et les noms des soldats se caractérisent par leur extrême banalité (Dumanet, Jean Pichu, Onésime Boquillon, Chapuzot) – ou par leur potentiel de dérision (Rondubec, modèle du conscrit borné et soumis de Charles Leroy, ou Bidasse, un patronyme construit à partir de la racine à consonance comique ‘bid’ à laquelle est accolé le suffixe péjoratif.
Atelier Nadar. Photographe. Mrs Vauthier et Guy. [Folies- Dramatiques]. Les 28 jours de Clairette. 1892. Source gallica.bnf.fr / BnF
Gallice, Emile. Illustrateur. Dumaine phénomène vocal, l'inimitable comique troupier dans ses scènes de la vie de caserne : Atelier E. Gallice ; photo Régis. 1914-1918. Source gallica.bnf.fr / BnF
Noël, Michel Arthur Georges (1859-....). Photographe. Cinq comédiens en scène. Le Havre. Source gallica.bnf.fr / BnF
Bipède aérien, qui saute en naissant dans l’atmosphère de la Gaîté ou de
l’Ambigu-Comique, fait un bond à la Porte-Saint-Martin, et une cabriole à l’Opéra : ce petit être, moins difficile à attraper qu’à fixer, s’apprivoise et semble manger de préférence dans la main des banquiers et des diplomates. Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Everett Shinn (1876-1953 ), peintre, illustrateur, dessinateur et dramaturge.
Deux danseuses au théâtre des "Bouffes Parisiens", Colette Roby et Suzanne Blanchet en costume de crevettes, 2ème arrondissement, Paris. Wide World photo , Photographe Vers 1925 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Expression relativement nouvelle, qui n’a guère cours que depuis une trentaine d’années et par laquelle on désigne un artiste non pas toujours d’une valeur exceptionnelle, mais qui a acquis sur le public une influence peu ordinaire. Depuis vingt ans, certains théâtres de Paris ont sacrifié aux étoiles beaucoup plus que de raison, payant fort cher des comédiens parfois médiocres et dont les exigences de toutes sortes sont intolérables, les entourant fort mal parce que ceux-ci veulent tout le succès pour eux, pour la même raison annihilant tous les rôles d'une pièce nouvelle pour ne laisse d'importance qu’à celui de l'étoile, subissant enfin tous les caprices de celle-ci, jusqu’au jour où le public, las de voir le même artiste jouer toujours le même rôle et la même pièce sous un nom et sous un titre différent, s'éloigne enfin d'un théâtre si mal administré et en désapprenne complètement le chemin. En réalité, toute étoile devient toujours, à un moment donné, la ruine matérielle et artistique d’une entreprise théâtrale. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
William Poel comme Adonai dans 'Everyman', une pièce de moralité du XVe siècle, 1901, Angleterre. © Victoria and Albert Museum, Londres
Acteur qui joue la pantomime, qui prend part à l’exécution d’une action scénique à l’aide du geste seul et sans le secours de la parole. Le mime est presque toujours un danseur. Les anciens lui donnaient le nom de pantomime. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Adrien Alban Tournachon (1825-1903). Photographe. Charles Deburau : Pierrot écoutant. 1854-1855. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le mimodrame est une sorte de mélodrame qui tire sou nom de ce fait que l’action parlée se trouvait parfois interrompue et remplacée sinon par une action mimée proprement dite, du moins par des scènes muettes qui se composaient de combats, d’évolutions, de marches guerrières et équestres, etc. qui en faisaient un spectacle à part et d’un genre particulier. Je crois bien que le mimodrame a pris naissance vers 1795, an théâtre de la Cité, à l’époque où ce théâtre eut recours, pour rappeler sa prospérité chancelante, aux chevaux de Ftanconi. On peut bien dire, il est vrai, que, pour trouver là les délices d’une illusion quelconque, il fallait y apporter une bonne volonté bien grande ou une imagination bien vive. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Madeleine Renaud, (1900-1994). Jean-Louis Barrault directeur de la Compagnie Madeleine Renaud Théâtre Marigny. Spectacles. La fontaine de jouvence (1947 ; Barrault) Source gallica.bnf.fr / BnF
On appelle ainsi la longue série de travaux et d’études préparatoires auxquels se livre le personnel d’un théâtre pour apprendre une pièce nouvelle et la mettre en état d’être offerte au public. Un écrivain peu au courant du sujet qu’il traitait a écrit ingénument ceci : « Les premières répétitions se font, le manuscrit à la main, devant l’auteur et le metteur en scène. Tandis que l’un et l’autre s’évertuent à faire comprendre l’esprit de la pièce, à en régler les positions et le mouvement, les acteurs causent de leurs petites affaires, maudissent la critique, cassent du sucre, devinent des mots carrés ; les dames brodent, tricotent, ourlent des mouchoirs, sans autrement s’occuper de la question théâtrale. Enfin, les rôles sont sus, ça se fond, l’auteur, après ce purgatoire, voit arriver le jour de la première. » Il faut n’avoir jamais mis le pied dans un théâtre pour se livrer à de tels enfantillages de plume; il faut ignorer complètement la nature du travail scénique pour croire que les choses se font ainsi toutes seules et sans que personne y mette du sien; il faut surtout n'avoir jamais assisté à une de ces grandes répétitions générales qui durent parfois de sept heures du soir à trois et quatre heures du matin, où l'on passe trois ou quatre heures entières sur un seul acte, sur un seul tableau, d'où chacun sort rompu, harassé, énervé, n'en pouvant plus, il faut n'a- voir rien vu de tout cela pour écrire sans rire de telles balivernes et traiter ainsi par-dessous la jambe u travail aussi sérieux, aussi rude, parfois aussi cruel que celui du théâtre. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Théâtre du Gymnase – Une répétition de l’Abbé Constantin, pièce en quatre actes, tirée du roman de M. Ludovic Halèvy, par MM. Hector Crèmieux et Pierre Decourcelle Dessin de M. Paul Destez. 1887
C’est la répétition qui précède la générale. Dans la hiérarchie des grades militaires, le colonel est juste en dessous du général.
C’est souvent aussi l’avant-dernière répétition avant la première représentation. Elle a pour objectif de tester la pièce avec tous les costumes, de fixer les dernières retouches, d'optimiser les changements et l'habillage. Le nom vient du fait qu'elle permettait aux couturières de faire les dernières retouches aux costumes. De la création à la dernière représentation Appelé aussi Répétition des couturières
Répétition du Ballet de l’Opéra Paul Renouard (1845-1924). Dessinateur. Une répétition du ballet, Opéra Henri VIII. 1883. Source gallica.bnf.fr / BnF
Répétition intégrale ou partielle des déplacements en mode rapide. Les dialogues peuvent être tronqués. C’est un exercice de mémorisation des déplacements et d’appropriation de l’espace scénique. Cette répétition est particulièrement nécessaire quand la troupe se déplace dans un nouveau théâtre. L’Allemande est une italienne en place, c’est-à-dire une répétition où les comédiens disent le textes sans vraiment le jouer et en se déplaçant en respectant la mise en scène.. Donc en effectuant tous les déplacements prévus par le metteur en scène.
Répétition intégrale ou partielle du texte en mode rapide. Les dialogues sont dits en accélérés, sans nécessité de tons, d’expressions et de déplacements. C’est un exercice de mémorisation du texte et plus particulièrement des enchaînements des dialogues des personnages.
Répétition de la Sérénade de Jean Jullien, au Théâtre Libre. Dillon, Henri-Patrice , Peintre En 1889 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La répétition générale est la dernière répétition avant la première représentation. Elle couvre la totalité de la pièce dans les conditions de mise en scène de la représentation publique (durée, costumes, décors, son, éclairage…). Elle peut accueillir des amis, des invités, parfois la presse.
Répétition générale sur le théâtre de Marseille [...]. / 516 Cham (Amédée Charles de Noé, dit) , Dessinateur-lithographe Destouches, Pierre Louis Hippolyte , Imprimeur-lithographe Martinet (imprimeur-libraire) , Editeur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La Vie parisienne, 24 novembre 1877 Anonyme , Graveur Anonyme , Dessinateur La Vie parisienne , Editeur En 1877 Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Répétition Générale. 1866
Les sauvages ont disparu depuis quelques années des coulisses. Soit dit, sans aucune allusion, c’est à peine si, dans le nouveau répertoire nous trouvons quelques-uns de ces êtres armés de massues et de flèches qui entendaient parfaitement le langage européen quand le navigateur disait en abordant : Nous bons blancs pas faire du mal à toi sauvage et l’homme de la nature répondait : Alors sauvage donner coucher et coco à toi. Comme on le voit par les traditions théâtrales, il n’est pas si difficile qu’on le croit de trouver la langue Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Atelier Nadar. MM. Mesmaecker et Dacheux. Folies-Dramatiques. Miss Robinson. 1892. Source gallica.bnf.fr / BnF