13 Feb
13Feb

Les coulisses

En 1694, l'Académie française définit la coulisse comme une « pièce de décoration que l'on fait avancer et reculer dans les changements de scène » puis, en 1718, comme la « partie du théâtre placée derrière ou à côté de la scène » Au théâtre, les coulisses (plus rarement la coulisse) sont, à l'origine, des glissières qui permettaient le déplacement des panneaux décoratifs, généralement distribués par paires, de chaque côté de la scène, et qui avaient pour double fonction de dissimuler les dégagements latéraux et d'accentuer l'effet de perspective, Ces panneaux masquant l’entrée des acteurs, on en vint à dire qu'ils venaient de la coulisse. Actuellement, par extension de sens : dégagement dissimulé derrière les panneaux. ‘Séjour de la désillusion. Celui qui s’y aventure sur le prestige brillant, vu de la salle, y rencontre un amoureux poussif, une ingénue qui consulte le docteur et cherche un parrain, la princesse fait des mots, ou des maux, avec le coiffeur ; le père noble entreprend le lampiste pour une tache d’huile. Pas un visage : du blanc, du bleu, du noir et du carmin en tiennent lieu. Faux chignons, fausses dents, faux mollets, faux ... et l’on s’étonne de la hausse du coton ! Par ordonnance de police, l’entrée des coulisses est interdite au public. C’est bien vu : il ne faut pas que le consommateur entre dans la cuisine. ‘ 

La langue théâtrale. Alfred Bouchard. 1878) (Anglais, coulisses : backstage)

Acteurs, décorations, jeu théâtral, comme tout cela est beau, noble, brillant dans son point de vue. Si vous tenez à l'illusion, ne franchissez pas la porte des coulisses. Dans le sanctuaire, Orosmane a un catarrhe ; Zaïre fait des calembours de compte à demi avec son perruquier ; l’ingénue consulte le docteur, et dit en souriant au directeur, qu’elle aura bientôt besoin d’un parrain. Le père noble boxe avec un lampiste qui a laissé tomber un godet sur son habit à la française ; et de tons les côtés des rouages, des poulies, du plâtrage, des lampions fumeux, des patrouilles de pompiers. Abstenez-vous, sous peine de la perte de vos plaisirs, de la vue anatomique de nos chefs-d’œuvre.

Derrière du paravent où l’on voit le Polichinelle sans culotte, la Colombine sans fard, et les sceptres et les couronnes pêle-mêle avec les masques d’Arlequin et les queues de Jeannot.
Revers en alliage d’une médaille d’or. Friperie où l’on étale tout ce qui est vieux, et bazar où l’on ne vend que du faux.

Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur  ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835

(Anglais, coulisses : backstage)


A travers les coulisses


L'atelier des costumières


Coulisses d'un théâtre lors de la préparation d'un décor


Les coulisses d'une féerie


Coulisses de l'Opéra

Album rouge : Les coulisses de l'Opéra Sem (Georges Goursat, dit) , Dessinateur-lithographe En 1901 19e siècle Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Les coulisses de l'Opéra Anonyme , Graveur Basset, Paul André (Fils) , Editeur 19e siècle Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Les coulisses de l'Opéra de Paris Jean Béraud , Peintre 1889 Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Coulisses de Music-Hall


Coulisses des Folies-Bergère

En 1860, un grand magasin de literie est ouvert sur un ancien terrain qui appartenait à l'hôpital des Quinze-Vingt. Le 2 mai 1869, ce magasin ouvre une salle de spectacle sous le nom de ‘Folies Bergère’. Le nom choisi fait référence aux folies, maisons de divertissement au XVIIIe siècle puis salles de spectacle et au nom de la rue Bergère située non loin de la rue Richer. Cela explique l'absence de "s" à Bergère et permet d'avoir un nom comportant 13 lettres par superstition.


Coulisses des tournées théâtrales

Le retour d’une tournée de Mme Jane Hading

La créatrice du Maître de Forges et de La Châtelaine, que l’on voit au premier plan de cette photographie, reconnait ses bagages personnels au retour de sa dernière tournée.


Mme Suzanne Devoyod terminant une malle de théâtre

La dernière engagée en date au Théâtre-Français, Mme Suzanne Devoyd, achève le délicat emplissage d’une malle de costumes, besogne longue et difficile pour éviter les faux plis et garder aux soies et aux velours leur fraicheur intacte.


Les bagages d’une tournée

Par cet exemple pris pour une tournée Baret, on voit quel est le nombre des colis que doit transporter l’impresario. De larges affiches portant le nom de la tournée permettent aux employés des gares, et aux artistes eux-mêmes, de reconnaitre les bagages et de veiller à leur débarquement… Une malle qui continue sa route et voilà une soirée perdue, une recette sacrifiée. On a vu de pauvres artistes privés de leurs bagages, jouer en costumes de voyage des pièces qui se passaient sous Louis XIII !


La cour du Théâtre de la Gaîté 

Le Grand Coquelin part pour l’Amérique ; les colis s’amoncellent en un pittoresque fouillis ; il ne faut rien moins que l’expérience de Jean Coquelin pour organiser un pareil départ.


La Tournée Marie Leconte-Cora Laparcerie

Sur le quai de la gare, Mme Cora Laparcerie-Richepin, accompagnée de son mari, fait ses adieux à ses amis avant le départ de sa tournée avec Mlle Marie Leconte, de la Comédie-Française.


En route

A gauche, Mlle Blanche Toutain sur le bastingage du bateau qui la mène en Amérique ; à droite, sur le quai d’une gare, Mme Jane Hading prend un instant de repos ; au milieu, Mlle Blanche Toutain fait ouvrir, au cours d’une tournée Montcharmont, ses malles en gare de Calais, et, sur le quai, la charmante artiste fait un bout de toilette.


Une répétition chez Baret 

L’impresario fait répéter ses étoiles sur son petit théâtre couvert d’affiches ; de gauche à droite, Baret, Mayol, Galipaux et Mme Marie Prat.


Une répétition sur le transatlantique « L’Aragon »

Coquelin, qui remporte en ce moment de si grands succès dans l’Amérique du Sud, occupe les loisirs de la traversée à parfaire le travail des répétitions, en compagnie de Mme Vera Sergine et de M. Duquesne.


Coulisses Dessous


Coulisses du Châtelet

Le Théâtre illustré – 1879 - Une promenade dans les coulisses du Châtelet pendant la représentation de la ‘Vénus noire’ (Dessin de M. Vierge)


1. Le maître de ballet -  2. Les Niams-niams et l’avertisseur


3. Les caresses de la girafe


4. L’arrivée des chevaux


5. Le régisseur et les présents du roi Mouza


6. Le tonnerre


7. Un refus d’entrer en scène


8. Un passage difficile


9. Les danseuses et le dromadaire


10. La manœuvre du bateau à vapeur


Coulisses du Grand Théâtre de Bordeaux

Les coulisses du grand théâtre de Bordeaux./La loge de Clarisse. Inconnu , Dessinateur-lithographe Deplanche, Paul Armand , Imprimeur-lithographe Duclaux , Editeur Madré , Editeur Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Coulisses du Nouvel Opéra


Coulisses Humour

Planche détachée (page 5) du journal : "Petit journal pour rire", n° 474. Le petit chose qu’est si spirituel -Ha ! ma chère, que tu es jolie ainsi ! c’est à ne pas te reconnaître !


Coulisses pendant une représentation

Salle de théâtre pendant une représentation, vue depuis la scène. Anonyme , Dessinateur Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Coulisses théâtre Annamite

Coulisses théâtre Annamite / La loge Omnibus


Coulisses Théâtre de Séraphin (1867)

Dominique Séraphin de son vrai nom Dominique–Séraphin est le véritable fondateur en France des ombres chinoises. Après avoir passé sa jeunesse à Longwy ou Metz, il suit une troupe de comédiens et voyage en Allemagne et Italie où il apprend l’art des marionnettes. En 1776 il s’installe à Versailles où il crée un Théâtre d'ombres. Admis plusieurs fois à divertir la famille royale, il obtint pour son théâtre, le 22 avril 1781, le titre de Spectacle des Enfants de France. En 1784, il transporte son établissement au 121 galerie de Valois au Palais-Royal. Ce sont ses neveux qui reprirent le théâtre à sa mort et continuèrent de l’exploiter jusqu’en 1870 après l’avoir transféré Boulevard Montmartre vers 1857.


Dans la coulisse


Danse au théâtre


Une danseuse brulée

L’incident de Lyon Une danseuse brulée Le Petit Parisien 22 novembre 1891 La dernière représentation de Robert-le-Diable au Grand Théâtre de Lyon, a été marquée par un grave accident. Une danseuse, Mlle Badol, achevait, dans sa loge, de procéder à sa toilette pour le ballet du second acte, lorsqu’en se retournant, elle renversa une bougie placée devant une glace. La bougie, tomba sur la jupe de gaze de la danseuse, y mit le feu, et instantanément la malheureuse artiste se trouva enveloppée de flammes. Une de ses camarades, Mlle Cernusco, qui l’avait aidée à s’habiller, voyant le danger et n’écoutant que son courage, tenta de secourir Mlle Badol ; elle voulut arracher avec ses mains la jupe enflammée. C’est cette scène émouvante que représente notre gravure de première page. Mais Mlle Cernusco devait être victime de son dévouement : le feu se communiqua à son léger vêtement et elle fut, à son tour, grièvement brûlée. Aux cris de terreur des deux malheureuses, des artistes du théâtre étaient accourus. Mlle Badol se roulait sur le parquet de sa loge, espérant ainsi éteindre les flammes. Enfin, on put, en couvrant les deux danseuses de leurs robes, étouffer le feu qui les entourait. Toutefois, Mlle Badol avait eu déjà le dos et les reins couverts de fortes brûlures, et, si bien que sa vie ne soit pas en danger, les médecins considèrent son état comme très grave. Quant à Mlle Cernusco, victime de son dévouement, elle a été atteinte au bras et à la poitrine. Ce n’est point, la première fois que des danseuses sont ainsi victimes de feu : leur costume si léger qu’il suffit de la moindre étincelle pour l’enflammer. On se rappelle que ce fut dans une circonstance à peu près semblable qu’une des plus célèbres danseuse française, Emma Livry, trouva la mort. On avait acclamé en elle, quand, à peine âgée de seize ans, elle débuta sur la scène de l’Opéra, une rivale de la célèbre Taglioni. Celle-ci accourut exprès de Venise à Paris pour la voir, pour l’applaudir, pour l’encourager, et quand elle partit, elle laissa son portrait à Emma Livry, avec ces mots : ‘Faites-moi oublier, ne m’oubliez pas !’ C’est le 15 novembre 1862 qu’Emma Livry fut victime du terrible accident qui lui couta la vie. Elle était venue danser à l’Opéra le ballet de la Muette de Portici, à la répétition générale de cette œuvre ? Soudain, le feu prit à ses vêtements de gaze ; affreusement atteinte, elle fut transportée chez elle, où elle expira un horrible martyre de huit mois.


Devant Derrière les coulisses


L'essayage du costume


Foyer des artistes

Avant l'arrêt de 1776, on entrait librement au foyer des actrices. C'était là qu'elles recevaient les hommages des spectateurs qui s'y rendaient en foule, et chacun pouvait en liberté approcher ces divinités et jouir du coup d'œil séduisant que présentait leur toilette.
C'était là qu'on rencontrait les aimables roués : ces êtres sans soucis se jouaient de
toutes les femmes en paraissant les adorer y charmants dans un tête-à-tête. Savants dans l'art de bien placer le mot du jour, ils prenaient toutes les nuances
du caméléon, et les meilleures sociétés auraient manqué d'usage en ne les accueillant
pas. C'était encore là qu'on voyait papillonner ces êtres amphibies qui n'étaient ni prêtres ni laïcs, connaissant tout, excepté l'étude et la religion, et qui, sous le nom d'abbés circulaient dans le monde comme une fausse monnaie.

Le foyer des artistes de la comédie française


Loges d'artistes

Les loges sont les chambres dans lesquelles chaque artiste doit procéder à sa toilette de théâtre ; elles sont situées derrière la scène ou sur ses côtés, aux divers étages des escaliers de l’administration. Chacun des principaux sujets occupe une loge à lui seule réservée, dans laquelle il est absolument chez lui ; les acteurs secondaires s’habillent parfois deux ou trois dans une même loge ; quant aux choristes, aux figurants, aux comparses, aux danseuses du corps de ballet, il y a pour eux et pour elles des loges communes de huit, dix, quinze, vingt personnes et plus. Dans les grands théâtres, la loge d’un artiste en renom forme parfois tout un petit appartement, avec antichambre, pièce principale, cabinets de toilette, etc.  Les femmes surtout font de ces loges de petits réduits charmants, meublés et décorés avec le goût qui ne les quitte jamais.  Les hommes s’y font volontiers de véritables petits musées, qui ne laissent pas d’offrir un certain intérêt.  Le comédien passe une bonne partie de son temps dans sa loge, et l’on comprend qu’il veuille se la rendre le plus agréable possible.  C’est là qu’on ‘fait sa figure, ‘ et c’est là que sont réunis tous les objets nécessaires à cette opération, selon l’emploi et le sexe de l’artiste :  pots de rouge, flacons ou boîtes de blanc, cold-cream, poudre de riz, pompons, pattes de lièvre, pinceaux, crayons, couleurs diverses, gomme liquide, crêpés pour barbe et moustaches, etc. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.

Albert Guillaume (1873-1942) Les admiratrices 1922 (Lucien Guitry dans sa loge)



Le Monde comique. 1878. Source gallica.bnf.fr / BnF


La manoeuvre du rideau de fer


Porter une ferme


Praticable


Propos de coulisses


Souvenirs du théâtre royal de Coutances

Impressions de voyage. Souvenirs du théâtre royal de Coutances. Monnier, Henry Bonaventure , Dessinateur Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Vestiaire des pompiers


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