01 Sep
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Attraction : Dans le spectacle, une "attraction" est un élément conçu pour émerveiller, surprendre et captiver le public, contribuant de manière significative à l'intérêt et au succès de la représentation. Par exemple : "L'attraction principale du cirque était le numéro de fauves." "Le magicien a présenté une nouvelle attraction avec des illusions encore jamais vues." "La chanteuse vedette était la grande attraction de la soirée." 

Numéro : Dans le spectacle, un "numéro" est une performance individuelle et identifiée au sein d'un programme global, qu'il s'agisse d'un acte de cirque, d'une chanson, d'une danse ou de toute autre forme de prestation artistique. Par exemple : "Le spectacle comportait une quinzaine de numéros différents." "Le numéro de claquettes a particulièrement plu au public." "Quel est le prochain numéro sur la liste ?"


Attractions Luna Park de la Porte Maillot

Liste des attractions qui ont existé au Luna Park de la Porte Maillot, pendant la période d'activité du Luna Park de la Porte Maillot, soit de 1909 à 1948. Il est important de noter que la liste des attractions a pu évoluer au fil des années d'exploitation du parc (1909-1948). Certaines attractions ont pu être remplacées ou ajoutées.

Panorama d’ensemble du Luna Park de Paris vers 1910


Le Scenic Railway : Les principales montagnes russes du parc, avec un long parcours d'environ 2000 mètres.


Le Water Chute (ou Water Chutes) : C'était l'une des attractions les plus célèbres et les plus visuelles du parc. Il s'agissait d'un grand toboggan aquatique où les visiteurs descendaient à bord de bateaux qui finissaient leur course dans un bassin avec un grand splash. C'était très spectaculaire.


Les Roues Diaboliques (ou Katcheli) : Un manège où des wagonnets s'agitaient dans tous les sens pendant la rotation, procurant des sensations de désorientation.


Bobsleigh : Une attraction qui a remplacé le Water Chute à un certain moment.


La Tour aux avions : La "Tour aux Avions" était une sorte de manège aérien qui se distinguait par sa hauteur et la nature de ses nacelles. Au lieu des chevaux ou des voitures classiques des carrousels, cette attraction comportait des avions miniatures ou des nacelles stylisées en forme d'aéronefs.

La tour aux avions vers 1920.


Le Navire Diabolique : Mentionné lors de la réouverture du parc en 1926. Le principe de base était de simuler une traversée en mer agitée ou une aventure à bord d'un navire incontrôlable. Les passagers prenaient place à l'intérieur d'une structure représentant un bateau. Le "navire" était monté sur des mécanismes (souvent des vérins ou des balanciers) qui lui permettaient d'effectuer de grands mouvements de bascule latérale (roulis) et d'avant en arrière (tangage). Ces mouvements étaient accentués pour créer une sensation de déséquilibre et de vertige.

Cascade : Également mentionnée lors de la réouverture de 1926.

Mile Sky Chaser : Une montagne russe qui aurait été la plus haute de l'île (probablement une référence à l'emplacement du parc).

Witching Waves : L'ancêtre des auto-tamponneuses, avec un plancher métallique animé de vagues qui propulsaient les voitures.

L'Autopiste (ou Autos-Tamponneuses / Bumper Cars)  : L'équivalent des autos-tamponneuses actuelles, offrant des collisions amusantes. Installées vers 1930.

Roulette Humaine : Une attraction classique des foires.


Le Moulin de la Rivière Mystérieuse : Une sorte de "train fantôme" ou de parcours scénique sur l'eau, où les visiteurs traversaient des scènes mystérieuses ou effrayantes à bord de petites embarcations.


Le Toboggan Géant : Un grand toboggan d'où l'on pouvait descendre rapidement, accessible via un ascenseur, ce qui était déjà une attraction en soi pour l'époque.

Le Mile Sky Chaser (apparue vers 1924) : Décrit comme le plus haut roller coaster de l'île (d'après certaines sources, mais cela pourrait être une hyperbole, ou faire référence à l'île de la Cité si ce n'est pas une erreur).

Le Palais du Rire : Un lieu avec des effets spéciaux, notamment une soufflerie qui soulevait les jupes.

Le Théâtre Tanagra : Un théâtre pour des spectacles (la nature exacte des spectacles n'est pas toujours précisée).

Descente des rapides :


Skating Rink (Patinoire) : Une patinoire en parquet d'érable qui a connu un grand succès et a même été réquisitionnée pendant la Première Guerre Mondiale. 

Le premier Skating Rink (ouvert en 1909) : Il était simplement connu comme le "Skating Rink" du Luna Park. Certaines sources le décrivent aussi sous le nom de "Skating de Paris" ou "Skating de la Porte Maillot", notamment pour une version ultérieure qui aurait pu reproduire des paysages de montagne. 

Un second Skating Rink (ouvert en 1938) : Après la fermeture du premier en 1925 et une période de renouvellement des attractions du parc, un nouveau skating-rink a rouvert au Luna Park sous l'impulsion du nouveau propriétaire, Léon Volterra. Ce dernier rink a fermé en 1939 avec l'entrée en guerre de la France


Crypte des Pharaons : Une attraction thématique avec des décors égyptiens (sphinx, temple de Louxor, rue du Caire avec chameaux).

Labyrinthe de Miroirs (Miror Maze).

Cake Walk : Un type de danse et d'attraction populaire à l'époque.

Dancing (Palais des Folies) : Un espace dédié à la danse, où les visiteurs pouvaient écouter de la musique et danser.

Galerie des Phénomènes : Comme dans de nombreux parcs et foires de l'époque, Luna Park pouvait présenter des "curiosités humaines" ou des "phénomènes de foire" (par exemple, une "femme-singe" est citée), une pratique aujourd'hui largement révolue et considérée comme non éthique

Théâtre des Flammes : Un spectacle potentiellement lié à des illusions pyrotechniques ou à des mises en scène dramatiques avec le feu.


Le Chatouilleur : Une attraction plus curieuse, décrite comme de "grosses cuves en bois dans lesquelles on s'installait", montées sur le côté, suggérant un mouvement provoquant des sensations.


Combats de boxe : Le parc accueillait aussi divers événements, comme des combats de boxe, avec des champions de l'époque (comme Battling Siki).

Le Pont de Brooklyn : Une attraction nommée ainsi, dont les détails précis sont rares mais qui devait probablement être une reproduction ou une expérience inspirée du célèbre pont.

Le Carrousel / Les chevaux de bois : Un classique indémodable des parcs d'attractions, avec des chevaux et d'autres animaux montés sur des perches, tournant au son de la musique.

Les Tasses / Teacups : Un manège où les passagers sont assis dans des tasses géantes qui tournent sur elles-mêmes et sur un plateau central.

Le Palais des glaces : Une attraction classique de foire où des miroirs déformants créent des illusions amusantes et déroutantes.

Les Balançoires géantes / Chaises volantes : Des manèges où les passagers étaient suspendus à des chaînes et tournaient, s'élevant et s'écartant par la force centrifuge.

Le Huit (ou Figure Eight) : Un type de montagnes russes plus petites, souvent en forme de "8" pour optimiser l'espace, offrant des sensations plus douces mais toujours amusantes.

Manèges pour enfants :

Stands de tirs et jeux d'adresse : Classiques des parcs d'attractions et foires. 

Jeux de force : Comme le "tape-taupe" ou des marteaux pour sonner la cloche. 

Pêche aux canards : Un jeu simple pour les enfants. 

Bateaux à rames / Bateaux-cygnes : Sur un petit bassin d'eau 

Théâtre de guignol / marionnettes : Pour les plus jeunes. 

Illusionnistes et magiciens : Des artistes présentant des tours de magie pour le public. 

Clowns et amuseurs publics : Des artistes déambulant dans le parc pour interagir avec les visiteurs et les faire rire. 

Concerts et fanfares : Des orchestres ou des fanfares jouaient régulièrement pour animer l'ambiance du parc. 

Spectacles de curiosités : En plus de la "Galerie des Phénomènes" déjà citée, d'autres spectacles de foire pouvaient inclure des magiciens, des ventriloques, des hommes forts, ou des "femmes à barbe" (ce type d'attraction est aujourd'hui considéré comme archaïque et non éthique). 

Services et Aménagements Restaurants et Cafés : Pour se restaurer et se désaltérer. Kiosques à douceurs : Vendant des sucreries, des glaces, des confiseries, etc. 

Photographes de rue : Proposant de prendre des clichés souvenirs des visiteurs.

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Voir : Fêtes / Fêtes foraines / Foires / Patinoires : Luna Park Porte Maillot 

Voir : Expositions / Salons : Luna Park Expo 

Voir : Phénomènes : Luna Park Galerie des Phénomènes


Ballon captif

Henri LACHAMBRE. Aéronaute Directeur. Grand Ballon Captif de l'Exposition Universelle. Entrée 1f. Ascension le Jour et la Nuit jusqu'à 11 heures 10F. à 400mtres de Hauteur. 127, boulevard de Grenelle, 127 Champ de Mars. Imprimerie Lith. F.A. Appel , Imprimeur En 1889 Musée Carnavalet, Histoire de Paris


'Bicyclistes' en voyage

Atelier Nadar. Groupe d'actrices. Bicyclistes en voyage. 1893. Source gallica.bnf.fr / BnF


Charmeur d'oiseaux

Café concert des Ambassadeurs... Tous les soirs le Charmeur d'oiseaux. 1876. Affiche Jules Chéret (1836-1932). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF .

Bien que retrouver le nom exact d'un charmeur d'oiseaux spécifique qui se serait produit au Café-Concert des Ambassadeurs en 1876 puisse être difficile sans des archives très détaillées, on peut faire quelques observations générales sur ce type d'artiste à cette époque : Les numéros de charmeurs d'oiseaux étaient appréciés au 19ème siècle. Ils fascinaient le public par la dextérité de l'artiste et l'apparente complicité avec les animaux. Ces artistes utilisaient probablement diverses techniques de dressage et de manipulation pour que les oiseaux exécutent des tours, se posent sur leur main ou leur épaule, chantent à des moments précis, etc.


Henri Pol, le charmeur d’oiseaux

Sous le Second Empire apparaissent au jardin des Tuileries les charmeurs d’oiseaux. Le plus célèbre est Henri Pol. Installé près de l’entrée est du jardin, il attire à lui les oiseaux. Debout ou accroupi, assis sur une chaise ou sur un banc, il dialogue avec les moineaux et les pigeons qu’il nourrit, pour le bonheur de nombreux badauds. Il donne un nom pittoresque à chaque oiseau : Joséphine ou Garibaldi, Mme Longbec ou Biribi, Jambe-de-Bois ou Quat’sous. Cet ancien employé des Postes complète sa retraite grâce à la vente de cartes postales qui le représentent à l’œuvre dans le jardin. Il y ajoute des poèmes de sa composition, tel « Le charmant contrat » : Source : https://votrebanc.louvre.fr/fr/henri-pol-le-charmeur-doiseaux/


Le charmeur d'oiseaux aux Tuileries. Vert, Louis , Photographe. Pouzin, Marcel , Tireur de photographies. Entre 1900 et 1906. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Charmeur d'oiseaux au jardin des Tuileries. Moulin, A. Dessinateur. En 1904. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Le Petit Journal. Supplément du dimanche. 22 Janvier 1911.


Le charmeur d'oiseaux (Tuileries). Yriarte, Charles , Dessinateur. Ranez, G. M. , Graveur L. D. , Graveur. 1865. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Cirque Molier Répétition

Monsieur Verhaert, artiste de cirque du Cirque Molier, était un homme fort célèbre dans les années 1920. Il était connu pour ses prouesses athlétiques extraordinaires, notamment : Recordman du monde du soulevé de terre : Il a établi un record en soulevant 1040 kg. Port de charges incroyables : Il était capable de porter un piano et sa pianiste sur ses épaules, ainsi qu'un appareil impressionnant supportant deux chevaux de selle et leurs amazones. Ces exploits ont été immortalisés par l'Agence Rol, qui a pris de nombreuses photographies de Monsieur Verhaert lors de ses performances au Cirque Molier. Ces photos sont aujourd'hui conservées à la Bibliothèque nationale de France et témoignent de la force et du talent de cet artiste hors du commun.

Agence Rol. Agence photographique. 3/7/23, cirque Molier, répétition, exercice de M. Verhaert : photographie de presse. 1923. Source gallica.bnf.fr / BnF


Course dans le vide. Coliseum

Coliseum - 65, Rue de Rochechouart, 9e
Le Coliseum (1907- 1928) était un célèbre music-hall qui a connu son apogée au début du 20e siècle. 

Coliseum, course dans le vide (deux voitures sur un tremplin de ski dans un théâtre, 14-11-12) . Photographie de presse. Agence Rol. 1912. Source gallica.bnf.fr / BnF

Voir: Coliseum: Salles Music-Hall / Cabaret / Café Concert


The Marvellous Craggs / Les Craggs

The Craggs, était connue sous le nom de "LES CRAGGS" au Folies Bergère : 

La troupe a été fondée par John Williams Cragg (né en 1846), surnommé "Papa Cragg". Il était un acrobate britannique originaire de Manchester. The Craggs était avant tout une troupe familiale. Au fil du temps, ses cinq fils et sa fille l'ont rejoint dans les spectacles. Il y a même eu une troisième génération d'acrobates Craggs. Bien que se produisant à Paris et ayant fait plusieurs tournées en Australie, la compagnie était britannique. 

J.W. Cragg a commencé sa carrière sur scène en 1862 dans un numéro de trapèze volant. Il a ensuite rejoint le cirque de George Sanger. Après avoir travaillé en duo puis en quatuor avec sa femme et un autre couple, Cragg a formé sa propre troupe familiale.  

Ils sont devenus célèbres sous le nom de "The Marvellous Craggs" (Les Merveilleux Craggs). Leur succès les a menés dans de nombreuses tournées à travers le monde, incluant quatre voyages en Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Inde, les États-Unis et fréquemment l'Europe continentale.

Leur passage au Folies Bergère à Paris, comme en témoignent les affiches de 1887, fut un moment marquant de leur carrière, où ils ont connu un "immense succès". Ils étaient réputés pour leurs numéros d'acrobatie audacieux et leur coordination impressionnante. On disait d'eux qu'ils étaient "non seulement les plus grands acrobates anglais, mais...inégalés...par tous les autres artistes du monde". Fait intéressant, ils se distinguaient parfois en portant des tenues de soirée pour leurs numéros. 

À la fin de leurs tournées européennes, ils auraient gagné le salaire le plus élevé de tous les numéros acrobatiques au monde. J.W. Cragg a pris sa retraite de la scène en 1916, à l'âge de 70 ans. La troupe familiale a cessé de se produire en 1917. Cependant, Papa Cragg a continué à enseigner les arts du cirque dans son gymnase à Kennington jusqu'aux années 1920. 

Anecdotes : En 1895, J.W. Cragg a été nommé "King Rat" au sein de l'organisation caritative Grand Order of Water Rats. Pendant la Première Guerre mondiale, les fils de M. Cragg sont partis au combat, ce qui a rendu la troupe indisponible. Après la guerre, il semble que la troupe ne s'est pas reformée.


Femme Canon

Le 2 avril 1877, Rosa Mathilda Richter effectue un numéro aérien inédit et spectaculaire au Royal Aquarium de Londres en devenant le premier boulet de canon humain. Zazel est envoyée par un canon à ressort dans les airs avec une trajectoire estimée approximativement à 21m pour atterrir dans un filet de sécurité. 

À partir de 1880, Phineas Taylor Barnum repère ce numéro et lui propose de participer à une tournée à travers la France et les États-Unis. En 1891, à l'âge de vingt-huit ans, Zazel fait une chute à cause d'un équipement défectueux et se casse le dos. Blessée, elle est suspendue dans un plâtre complet pendant plusieurs mois, mais bien qu'elle se soit rétablie, elle ne travaillera plus jamais. 

Folies-Bergère. La Vraie Zazel. 1879. Illustrateur :  Jules Chéret. Source gallica.bnf.fr

Elle retourne en Angleterre pour vivre à Upper Norwood, au sud de Londres. En 1912, elle se marie avec George Oscar Starr, attaché de presse de Phineas Taylor Barnum et directeur du Barnum Show à Londres. La place de Zazel dans le Livre Guinness des records du monde en tant que premier boulet de canon humain est contesté, certains affirmant que le titre appartient au couple australien, Ella Zuila et George Loyal. Il apparait également que cette attraction à grande sensation eut un énorme succès en Amérique vers les années 1870 avec l'artiste Miss Lulu, un trapéziste travesti et fils adoptif de William Leonard Hunt, également connu sous le nom de scène "The Great Farini" qui déposa le brevet compte tenu du succès.

Affiches de cirque. (1875-1935). Hippodrome : Zazel de Farini (femme-canon) / illustration d'Aubert. Source gallica.bnf.fr / BnF . Fonds Jean Villiers (1925-1997).


1877. Premier numéro de boulet de canon humain réalisé par Rossa Matilda Richter, 14 ans, connue sous le nom de Zazel, au Royal Aquarium de Londres.


La femme Mélinite tous les soirs. Affiche non identifiée. 1887. Champs Élysées. Cirque d'Été́. Source gallica.bnf.fr / BnF

La presse adopte le terme pour qualifier une autre révélation du moment : une jeune danseuse au rythme qualifié d’explosif, la chanteuse Jane Avril (1868-1943), ‘la Femme Mélinite’ que Toulouse-Lautrec immortalise en 1892 dans un petit tableau intitulé Jane Avril. La Mélinite dansant, huile sur carton conservée au musée Musée Toulouse-Lautrec, à Albi. Le surnom est d’autant plus opportun pour une femme-canon sans nom, annoncée au programme du Cirque d’Été (Cirque des Champs-Élysées) en 1887. (source : BnF) Mélinite :  Acide carbo-azotique. Explosif particulièrement puissant qui se compose d'acide picrique. Il est utilisé pour charger les obus et augmenter ainsi les effets de l'explosion. Il a été découvert par Eugène Turpin que XIXe siècle. (voir Artistes de Music-Hall : Jane Avril . Jardin de Paris).


Fête de 'l'Asension'

Sur l’esplanade des Invalides. 10 mai. Fête de l’Ascension. Expérience du nouveau vaisseau Delamarne. L’Espérance. Rouge frères, Dunon et Fresné , Imprimeur. Après 1865. Musée Carnavalet.


Homme qui se dévisse la tête

Le véritable nom de Kosta était Kosta Hálvsson (parfois orthographié Costas Hálvsson ou Constantinos). Il était originaire de Grèce, né vers 1873. Il a été une figure emblématique des "sideshows" (spectacles de foire, attractions foraines) et des cirques de l'époque. 

L'Illusion de "L'Homme qui se dévisse la tête" Kosta n'avait évidemment pas la capacité de réellement se dévisser la tête. Son numéro était une illusion très astucieuse qui jouait sur la perspective, des miroirs et une configuration ingénieuse de son corps et de son costume. Voici le principe général de l'illusion, connue sous le nom de "The Headless Lady" ou "The Headless Wonder" : Kosta était généralement assis derrière une table ou une sorte de caisse. Sa véritable tête était penchée vers l'arrière et cachée sous un col haut ou un mécanisme de camouflage astucieux, ou parfois dans un compartiment en dessous ou derrière la table, hors de la vue du public. Ses vêtements (une sorte de col roulé ou de cagoule) étaient conçus pour donner l'impression que le haut de son corps s'arrêtait au cou. Ce que le public voyait comme sa "tête dévissée" était en réalité un faux crâne ou une tête d'apparence très réaliste, montée sur une tige ou un mécanisme lui permettant de bouger indépendamment du corps. Le reste de son corps (torse, bras) était visible, et il pouvait souvent bouger ses bras pour interagir avec le public ou effectuer de petits gestes, ce qui rendait l'illusion encore plus convaincante. Grâce à des miroirs ou des angles précis, et à sa propre capacité à plier et dissimuler sa tête, il créait l'impression que sa tête était posée sur la table, parfois avec une vis ou un mécanisme de "dévissage" visible, suggérant qu'il pouvait la détacher et la rattacher à volonté. L'effet était saisissant pour le public de l'époque, qui n'avait pas les mêmes connaissances des techniques d'illusion qu'aujourd'hui. 

Kosta, l'homme qui se dévisse la tête, au Cirque Rancy. 1904 et 1905

La Vie de Kosta Kosta a voyagé un peu partout, se produisant dans des cirques et des foires aux États-Unis et en Europe. Il était l'une des attractions phares des sideshows, où les "freaks" (individus aux particularités physiques réelles) et les illusionnistes se côtoyaient. Son numéro a été très populaire et a connu de nombreuses imitations. Il est intéressant de noter que des variantes de cette illusion existent encore aujourd'hui, parfois utilisées dans des spectacles de magie ou des musées de curiosités, mais Kosta a été l'un des artistes les plus célèbres à la populariser. Il est décédé relativement jeune, en 1912, à l'âge de 39 ans, mais son nom est resté associé à l'une des illusions les plus marquantes et mystérieuses du monde du spectacle forain.


Le nec plus ultra

Le nec plus ultra de la hardiesse humaine. Travail aérien. L’homme masqué. Au parc Daumesnil. Lundi 15 aout Entre 1882 et 1888 Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Flèche humaine - Looping-the-loop

Le looping-the-loop, le bouclage de la boucle, qui depuis l’année 1903 (à Paris), a attiré vivement la curiosité du public, est une grande application de la force centrifuge. La première application acrobatique fut faite au Havre, en 1846. Extrait de l’Illustration du 14 mars 1903 : ‘ Looping the loop (littéralement : bouclant la boucle), ces trois mots accompagnent, sur les affiches posées, un peu partout dans Paris, une image qui représente, avec le grossissement coutumier, le plus surprenant exercice de cyclisme que l’on ait encore vu. Il nous vient des États-Unis, en passant par Londres... et par Lyon. Et les affiches (malgré leurs déformations), aussi bien que nos dessins et photographies, font immédiatement comprendre en quoi il consiste. A Londres, tandis que le public se passionnait pour le spectacle extraordinaire d’un homme tournant à bicyclette sur une piste, la tête en bas, on cherchait volontiers le “truc” employé. Un journal alla jusqu’à offrir une somme importante pour sa divulgation. On peut dans tous les cas affirmer que les pistes édifiées cette semaine à l’Olympia et au Casino de Paris ne sont en aucune façon machinées...”


Tour de la boucle en vélo 

Le tour de la boucle en vélo (looping the loop) à l’Olympia, vers 1903. Scott, Georges-Bertin , Dessinateur. Musée Carnavalet.


Le tour de la boucle en vélo Méphisto. Casino de Paris 

Casino de Paris. Méphisto.1903. Biais, Maurice (1872-1926). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Lutte d'hommes (1)

Le Petit Journal. Supplément illustré. Dimanche 31 mars 1895.

Aux Folies-Bergère Lutte entre Pierri et Usouf Ismaïllolo. M. Marchand ne sait quoi imaginer pour intéresser le très nombreux public qui forme sa clientèle. C’est ainsi qu’après et avec des numéros superbes il nous offre des luttes comme on n’en a peut-être jamais vu à Paris. Non content d’avoir fait admirer la vigueur et la souplesse du Grec Pierri, il a fait venir quatre de ces lutteurs que le sultan entretient à grands frais. Les successeurs des gladiateurs de Bysance sont considérés comme imbattables et on les a bien prévenus que si leurs épaules touchaient à Paris ils feraient sagement de ne point revenir à Stamboul. Voici les noms charmants de ces athlètes : Usouf Ismaïllolo, Noviloasanolo, Isouf Mechmedolo et le bulgare Nicolas Petrof. Ce sont des lutteurs de toute première valeur et leurs exploits attirent tout Paris aux Folies-Bergère.


Lutte d'hommes (2)

Arènes de la rue Fontaine-au-Roi, 35. Dimanche 22 octobre 1882, à 2 heure. Grande Lutte d’hommes par les plus forts Athlètes du Monde, les Lutteurs des Folies-Bergère. L'invincible PIETRO, proclamé le premier Champion de France. JOURSY, le terrible Lyonnais, François, l’intrépide Bordelais, Henri, l’élégant athlète Parisien Jeux herculéens par M. et Madame Joignerey (artistes de l’hippodrome) Enlèvement par les bras, étant suspendu par les pieds, d’un cheval vivant et de son cavalier, pesant 600 kilos. Exercices du canon par M. et Mme Joignerey Une excellente musique se fera entendre pendant les exercices. Avis – en cas de mauvais temps, la fête sera remise au dimanche suivant. A. Favier, Dessinateur Imprimerie Morris père et fil, Imprimeur En 1882. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.


Lutte d'hommes / Lutte à mains plates

La lutte à mains plates est particulièrement associée à l'émergence de la lutte gréco-romaine (aussi appelée "lutte française" ou "lutte classique") au XIXe siècle en France. À cette époque, de nombreux sports de combat autorisaient des frappes. La "lutte à mains plates" est née pour se distinguer de ces pratiques plus violentes. L'objectif était de se concentrer sur les prises, les projections, les déséquilibres et la soumission de l'adversaire, plutôt que sur la frappe.

Folies-Bergère...grandes luttes à mains plates. Troupe Pietro : affiche non identifiée. 1883. Source gallica.bnf.fr / BnF.

En interdisant les coups de poing, cette forme de lutte était perçue comme plus sécuritaire et plus "sportive", mettant l'accent sur la technique, la force et la stratégie. Le terme "lutte à mains plates" ne soit plus couramment utilisé pour désigner la lutte sportive moderne (on parle de lutte gréco-romaine ou de lutte libre), il est essentiel pour comprendre les racines historiques et les principes de ces disciplines. Il met en lumière l'évolution des règles sportives vers une plus grande codification et une emphase sur la technique plutôt que sur la violence pure.


Marcheur aérien

Richard Sands, un acrobate américain célèbre. Il était célèbre pour ses numéros de funambulisme et de "marche aérienne," (air-walker), où il réalisait des acrobaties à des hauteurs impressionnantes. Ses performances au Drury Lane Theatre ont été très populaires à l'époque (Vers 1850)

Exploit de M. Sands, le marcheur aérien, au Drury Lane Theatre, Londres Non daté.


Miss LALA et la Troupe Kaïra 

Miss Lala, de son vrai nom Anna Olga Albertina Brown, née en 1858 à Stettin (alors en Prusse, aujourd'hui en Pologne), est une figure emblématique et fascinante de l'acrobatie et du cirque du 19ème siècle. Elle était connue pour sa force exceptionnelle et ses numéros aériens audacieux, souvent réalisés au Cirque Fernando à Paris, un lieu célèbre de l'époque qui attirait les foules et de nombreux artistes. Ses performances les plus célèbres incluaient des prouesses d'équilibre et de force dentaire. Elle était notamment capable de : Soulever un canon avec les dents : Un numéro stupéfiant qui lui a valu le surnom de "Femme Canon" ou "La Mulatresse-Canon". Elle était hissée à de grandes hauteurs, suspendue par une mâchoire d'acier qu'elle tenait entre ses dents, et le canon était attaché à cette mâchoire. Accrochée à un trapèze par les dents : Elle se balançait et réalisait des figures impressionnantes, suspendue uniquement par sa force dentaire.

Miss Lala

Miss Lala était une artiste de renommée internationale, et sa renommée a été immortalisée par le peintre impressionniste Edgar Degas, qui l'a représentée dans son célèbre tableau "Miss Lala au Cirque Fernando" (1879). Cette œuvre met en lumière la singularité et la puissance de l'artiste.

L'acrobate Miss LaLa fit sensation lors de son numéro au Cirque Fernando à Paris. Elle est ici représentée suspendue aux poutres du dôme par une corde serrée entre ses dents. Degas recherchait des sujets modernes et saisissants, se concentrant sur des figures aux poses saisissantes. En janvier 1879, il réalisa une série de dessins au Cirque Fernando, dont une étude au pastel de Miss La La (Londres, Tate Gallery), qui culmina avec ce tableau. Nous contemplons le spectacle comme le ferait le public, les yeux rivés sur l'exploit audacieux qui se déroulait au-dessus de nous.

Miss Lala faisait partie de la Troupe Kaïra, un collectif d'artistes de cirque itinérants. Ce nom de troupe apparaissait souvent sur les affiches aux côtés du nom de Miss Lala, notamment pour des représentations dans des lieux prestigieux comme les Folies Bergère à Paris.

Miss Lala, alias Okga (au centre), entourée de la troupe Kaira. De gauche à droite : sa partenaire aérienne Kaira Blanche, Petite Kaira et Popischill.

La Troupe Kaïra était probablement composée d'autres artistes qui complétaient les numéros de Miss Lala, apportant une dimension collective aux spectacles de force et d'acrobatie. On mentionne parfois "Miss Kaïra et Olga" ou "Miss Lala Olga Kaira", suggérant que le nom "Kaïra" pouvait aussi être utilisé comme un pseudonyme par d'autres artistes de la troupe, ou même comme un nom générique pour l'ensemble du groupe autour de Miss Lala. Bien que Miss Lala soit l'artiste la plus célèbre associée à ce nom, la Troupe Kaïra représentait l'ensemble des talents et des performances qui contribuaient au succès de leurs spectacles, souvent axés sur des démonstrations de force, d'agilité et de virtuosité aérienne.

Miss Lala et troupe Kaira, 1880.


Ombres Chinoises

Les ombres chinoises sont un spectacle enfantin dont l’origine, ainsi que l’indique son nom, semble être due aux Chinois, et qui est extrêmement populaire chez tous les peuples des contrées de l'Orient. Son mécanisme est à la fois ingénieux et primitif. Sur un petit théâtre, le rideau d’avant-scène est remplacé par une toile blanche ou un papier huilé soigneusement tendu, derrière lequel, à une distance de deux ou trois mètres, on place des lumières. Entre les lumières et le rideau, on fait glisser des figures mobiles et plates, taillées dans du cuir ou dans des feuilles de carton, et. Ces images, se profilant alors sur le rideau avec la netteté d’une silhouette, apparaissent aux yeux du spectateur. Une main invisible fait mouvoir ces petites figures, à l’aide desquelles on joue de petites pièces et des actions dramatiques. C’est vers 1770 que ce spectacle a été introduit pour la première fois à Paris, où il fit fureur. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie

Ombres Chinoises Fig. 88. 

Ombres do Caran d'Ache. Fig. 89, 

Installation d'un théâtre d'ombres. M. Caran d'Ache a présenté le premier au théâtre d'application, rue Saint-Lazare, en 1888, des ombres chinoises, dessinées par lui et baptisées du nom d'ombres françaises, pour les distinguer de toutes les créations similaires, auxquelles elles étaient, du reste, bien supérieures. On put admirer là, dans son ensemble, l'œuvre de ce charmant et spirituel artiste, les prouesses militaires de la République et de l 'Empire : Wattignies, l'Epopée, une Vision dans la steppe, et les scènes d'actualité, telles que : le Retour du bois, dans lesquelles la perfection des silhouettes permet de reconnaître toutes les célébrités du jour.
Depuis cette époque, ce genre de spectacle s'est un peu répandu; le théâtre du Chat-Noir continue à faire admirer les créations de Caran d Ache et de quelques autres artistes, et le prestidigitateur Alber donne, dans les salons, des représentations analogues. La figure 88 représente une scène des ombres de Caran d'Ache. 

L'électricité au théâtre. Julien Lefèvre. Paris.1894.
A. Grelot, éditeur de l'encyclopédie électrique.


Panorama

On donne le nom de panorama à un grand tableau circulaire, horizontal et continu, qui représente en perspective la vue d'une ville ou d'un paysage. Ce spectacle a été imaginé au dix-huitième siècle par un Allemand, le professeur Breysig, de Dantzig ; en 1793, Robert Barker le fit connaître à Édimbourg, et c'est le célèbre Américain Robert Fulton qui l'importa en France en 1804. On a dit avec raison que le panorama est le triomphe de la perspective. Pour faire un ouvrage de ce genre, l'artiste, placé sur un endroit très élevé, tel que le sommet d'une montagne, peint le paysage qui l'entoure, et ne s'arrête que là où l’horizon borne sa vue et oppose à celle-ci une barrière infranchissable. Quant au spectateur, placé au centre de la construction qui abrite le panorama, il se trouve précisément dans la situation du peintre lorsqu'il exécutait son œuvre, et, grâce à cet artifice, il lui semble être réellement transporté sur le lieu dont on lui offre la représentation. Le premier panorama fut installé à Paris, au boulevard des Capucines, par un nommé Provost ; on y voyait une vue d'Athènes, qui obtint le plus grand succès. En 1823, il fut transféré au boulevard Montmartre, dans grande rotonde située à peu près à l'endroit où débouche aujourd'hui la rue Vivienne, et l'on y entrait par le passage qui, de ce voisinage, a conservé jusqu'à ce jour le nom de passage des Panoramas. Il disparut peu après 1830, après qu'on y eut admiré de superbes vues de Rome, de Naples et d'Amsterdam. Deux ou trois ans plus tard, le colonel Langlois ouvrit, rue des Marais, un panorama où il exposait une vue d'Alger ; il transporta ensuite son établissement aux Champs-Élysées, où il obtint beaucoup de succès avec une vue de la bataille d'Eylau, puis avec un tableau de la prise de Malakoff. Depuis longtemps déjà le panorama du colonel Langlois a disparu, mais dans ces dernières années plusieurs établissements de ce genre ont été ouverts au public. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie


Les premières coupoles des panoramas à Paris sur le boulevard Montmartre, 1802.


2ième version du premier Panorama Le premier panorama présenté, à Paris, en août 1799, fut une Vue de Paris, prise au sommet du dôme central des Tuilerie. Le Journal des Dames et des Modes en parla ainsi : ‘Il vient d’être offert à la curiosité des amis des arts, dans le Pavillon circulaire, construit, depuis peu, dans l’intérieur du Jardin d’Apollon, ci-devant des Capucines, près le boulevard, un plan de Paris, peint avec tout le charme de la vérité et tout le séduisant de l’optique. Ce plan s’offre à tous les regards, près du ‘thélégraphe’ des Tuileries ; le spectateur, placé sur une planche circulaire, au milieu de l’enceinte, est censé jouir de la perspective, qui a fourni l’idée du tableau aux artistes de mérite qui l’ont exécuté ; il le domine dans le pourtour du local, et, d’un seul regard, peut se promener sur la vaste enceinte de cette grande commune, et en distinguer tous les objets dignes de sa curiosité’ Petite histoire des panoramas ou la fascination de l’illusion par Claude Lamboley

Le dernier jour de la commune. Grand Panorama. Paris. 1871. 26 rue de Bondy. Peint par Castellani. (vers 1880) Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Saut en parachute

Exposition internationale des arts et techniques, Paris 1937 Le saut en parachute du parc d'attractions : photographie de presse. 1937. Source gallica.bnf.fr


Saut en parachute  - Fête du Roy

Élisa Garnerin (Paris, 1791 – 1853) est une des premières aérostières et la deuxième femme parachutiste. Le 22 octobre 1799, dix jours après Jeanne Labrosse, elle fit son premier saut en parachute de 1 000 mètres d'altitude, sans écouter les médecins qui prédisaient qu’avec ces sauts audacieux, la pression de l'air pourrait mettre en danger les organes délicats de la jeune fille. Au cours des années, Élisa Garnerin réalise des cascades toujours plus audacieuses. Le 3 juin 1809, elle s'élève dans un ballon depuis le jardin de Tivoli. Lors de la célébration à Paris de la victoire des Alliés sur Napoléon, le 27 septembre 1815, elle se produit devant le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Le 15 août 1817, elle saute en parachute au-dessus du jardin des plantes de Rouen. Une plaque commémorative lui y rend hommage (de même qu'à l'aérostière Sophie Blanchard). En mai 1818 à Madrid, son aérostat ne s'envole pas et elle doit être mise en prison au palais du Buen Retiro pour satisfaire la population. Le 30 juin 1827, elle fait un saut à Turin. Elle se retire en 1836 après sa 39e descente en parachute. (Source Wikipédia)

Pour la fête du Roy ! par Elisa Garnerin. 1815. Source gallica.bnf.fr / BnF 


The eccentric’s Wanerson’s

The eccentric’s Wanerson’s Great Attraction Anonyme Après 1888. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Vélocipédiste

Le vélo, sous ses différentes formes, a rapidement trouvé sa place sur les pistes du cirque et les scènes des music-halls, offrant un spectacle de virtuosité, d'équilibre et parfois même d'humour. Les vélocipédistes sont devenus des artistes à part entière, transformant l'engin en un instrument de performance. 

Dès l'apparition du vélocipède, et plus particulièrement avec le grand-bi, sa nature instable mais fascinante en a fait un candidat idéal pour les numéros de cirque. Les artistes ont très vite exploité ses propriétés pour des démonstrations d'équilibre, de jonglerie et d'acrobatie. 

L'invention du monocycle a ouvert un champ infini de possibilités acrobatiques. Le monocycle est devenu un incontournable du cirque, permettant des numéros de jonglerie, de danse, de pyramides, et même de franchissement d'obstacles, bien plus complexes qu'avec une bicyclette traditionnelle. Des artistes comme les Frères Codona ou Karl Loxley ont marqué l'histoire du monocycle de cirque. 

Que ce soit sous les chapiteaux du cirque ou sur les planches du music-hall, le vélo a su s'adapter et inspirer des générations d'artistes. Il a prouvé que la vélocipédie n'était pas qu'un simple moyen de transport ou un sport, mais aussi un véritable art de la scène, capable de susciter l'émerveillement, le rire et l'admiration. Aujourd'hui encore, on retrouve des numéros de cirque et de nouveau cirque qui intègrent des bicyclettes ou monocycles, témoignant de la richesse et de la pérennité de cette tradition artistique.

Les Selbinis . Famille de vélocipédistes

La famille Selbini était une des troupes de cirque et de music-hall les plus célèbres et les plus novatrices de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, particulièrement reconnue pour ses numéros de vélocipédistes acrobatiques. 

Le fondateur de la troupe était John Selbini, né Patrick Joseph McCoy vers 1854 aux États-Unis. Il a débuté comme acrobate et contorsionniste dans diverses troupes avant d'adopter le nom de scène de Jack (ou John) Selbini. Vers 1875, il est devenu l'attraction principale de sa troupe en se spécialisant dans le cyclisme acrobatique (le "trick cycling"). À cette époque, le vélo (ou vélocipède) était une invention relativement récente et en pleine évolution, et son utilisation dans les spectacles de cirque était particulièrement innovante et audacieuse.

La Famille Selbini.

Les Selbinis se sont distingués par des numéros incroyablement complexes et dangereux pour l'époque : Ils étaient notamment décrits comme "les seuls artistes à faire des sauts périlleux en avant et en arrière sur des vélocipèdes". Ils réalisaient des figures où plusieurs membres de la troupe montaient sur un seul vélo en mouvement, formant des pyramides ou des colonnes humaines. Des numéros pouvaient combiner le cyclisme avec la jonglerie ou d'autres formes d'acrobaties, par exemple une jeune femme jonglant tout en étant en équilibre sur la tête d'un partenaire qui pédalait. Ils ont utilisé des grand-bis (bicyclettes à grande roue avant) et d'autres types de vélocipèdes qui étaient en vogue à l'époque. 

John Selbini et son épouse, Lily, ont formé une troupe familiale. Leur fille aînée, Lalla (Mary Elizabeth McCoy), née en 1878, a rejoint le numéro et est devenue une figure importante. Dès les années 1880, la famille Selbini a entamé de longues tournées. En 1883, ils ont réalisé une tournée de deux ans en Amérique du Nord. Ils sont retournés aux États-Unis en 1887 pour une autre tournée. Dans les années 1890, la troupe tournait constamment en Grande-Bretagne et en Europe, et était devenue une attraction vedette sur les affiches des théâtres de variétés (music-halls). En 1893, la troupe s'était agrandie pour compter jusqu'à huit membres, incluant John, Lily, leurs trois filles, un fils, et d'autres artistes. John Selbini était un innovateur. Il a créé un gymnase pour l'entraînement, déposé des brevets pour du matériel acrobatique et a même été impliqué dans la création de clubs cyclistes, montrant l'influence de leur art sur la popularité du vélo.

Folies-Bergère. Les Selbinis, famille de vélocipédistes. Affiche non identifiée. 1887. ource gallica.bnf.fr / BnF

La famille Selbini est un exemple parfait des troupes familiales qui ont dominé l'ère du music-hall et du cirque à la Belle Époque. Leur capacité à fusionner l'innovation technologique (le vélo) avec des performances acrobatiques audacieuses en a fait des pionniers et des artistes très appréciés de leur temps. Leur histoire est celle d'une famille d'artistes qui a su s'adapter et innover pour captiver le public mondial. Lily Selbini, l'épouse de John, a pris sa retraite après une tournée en Australie en 1897, mais la famille Selbini a continué à se produire, avec de nouvelles générations rejoignant la troupe. John Selbini est décédé en 1932.

Mademoiselle Selbini, acrobate à vélo - Edité par : 'Berliner Illustrirte Zeitung' 1904.

Comme beaucoup de troupes familiales de cette époque, la troupe des Selbini s'est progressivement dissoute après le retrait ou le décès de ses membres fondateurs et la fin de l'activité des générations suivantes. Le monde du cirque et du music-hall a également évolué, rendant les numéros très spécifiques de "vélocipédistes acrobatiques" moins courants sous cette forme.


Ventriloque. A. Carel 

A. Carel était un prestidigitateur et ventriloque français actif autour du début du 20e siècle. Il se présentait comme " Le premier ventriloque parisien ". Il s'est produit à l'Olympia de Paris.

En 1904, il s'est produit en Belgique, à Cannes au Casino-Théâtre, puis à Toulon. En mars 1908, il était le ventriloque attitré de l'Olympia et se produisait au restaurant très select Maxim's avec sa fille comme partenaire.

A. Carel ventriloque. Affiche non identifiée (1890 ?). Source gallica.bnf.fr / BnF


Violoniste

Deux violonistes, duo dynamique , vers 1900. Photographie de studio. Artiste inconnu. 

Ce duo, avec sa combinaison unique et de présentation visuelle originale, aurait sans aucun doute été une attraction populaire et mémorable dans l'effervescence des music-halls dans la période de la fin du XIXe siècle et le tout début du XXe siècle. C'est une époque où le music-hall était en plein essor, où les artistes se faisaient photographier pour la promotion de leurs numéros, et où l'enfance sur scène, notamment les jeunes prodiges, était très appréciée.


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