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L'histoire du Mirliton, (Café / Cabaret Bruant) est intimement liée à la figure d'Aristide Bruant, un chansonnier et écrivain français qui a marqué la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
Avant de posséder son propre cabaret, Aristide Bruant a fait ses débuts au célèbre cabaret du Chat Noir, fondé par Rodolphe Salis en 1881 au 84 boulevard de Rochechouart à Montmartre (ne pas confondre avec le Caveau du Chat Noir, au 68 boulevard de Clichy). C'est là qu'il a commencé à se faire connaître grâce à ses chansons réalistes et ses portraits poignants de la vie des quartiers populaires de Paris. Il y côtoie des artistes tels que Toulouse-Lautrec, qui réalisera plus tard les affiches de son propre cabaret.
Tous les soirs Bruant au Mirliton - Bock 13 sous. Affiche. 1893. Toulouse-Lautrec, Henri de (1864-1901). Illustrateur Source gallica.bnf.fr / BnF
1881 : Ouverture du cabaret Le Chat Noir par Rodolphe Salis au 84 boulevard de Rochechouart.
1885 : Bruant quitte le Chat Noir et ouvre son propre cabaret, qu'il nomme "Le Mirliton", toujours au 84 boulevard de Rochechouart (Le local de deux pièces du Chat Noir). Le nom vient d'un petit instrument de musique populaire. Ce cabaret devient rapidement un lieu de rencontre pour les artistes, les écrivains et les intellectuels de l'époque. Bruant lance également un journal du même nom (Journal Le Mirliton), qui prolonge l'esprit de son cabaret en publiant des chansons, des poèmes et des articles.
L'Intérieur de chez Bruant : Le Mirliton est une œuvre du peintre Louis Anquetin réalisée vers 1887.
Cette toile est considérée comme une des plus importantes d'Anquetin, tout en offrant un intérêt historique. Elle figure l'ambiance du célèbre cabaret du chansonnier Aristide Bruant, lieu de rendez-vous prisé des artistes au tournant du xxe siècle. Au centre de la composition, se détache la fameuse Goulue, danseuse de cancan. Elle se penche sur une table où ont pris place à gauche le peintre Émile Bernard et à droite, légèrement vu de dos, Paul Tampier. Derrière Bernard, Marie Valette, le modèle préféré d'Anquetin, s'allume une cigarette. Presque sorti du cadre, Toulouse-Lautrec, reconnaissable à son chapeau haut-de-forme, observe la scène. À droite du tableau, derrière Tampier, on voit les peintres Albert Grenier, dissimulé derrière le fumeur, et François Gauzi en train de boire son vin. Au fond, sur scène, les mains sur les hanches, Aristide Bruant récite ses poèmes.
1890 : Bien que le succès du Mirliton ait été important, Bruant semble avoir cédé ou transféré la direction dans le courant des années 1890. Les raisons exactes de ce départ ne sont pas clairement établies.
Le Mirliton survit cependant sous le nom de Cabaret Bruant. Le chanteur-poète l'a laissé en gérance à son pianiste Marius Hervochon tout en gardant 50% des bénéfices. Ce dernier changera alors de nom et deviendra ‘Cabaret Bruant’ qui vivra quelques temps sur sa lancée, mais l’insuffisance du spectacle et surtout un "faux" Bruant qui n’a du vrai que le costume, n’attire plus que les provinciaux et les étrangers. Le cabaret Bruant a survécu ainsi jusqu'en 1958.
Le Cabaret Bruant par Tavernier du Casino de Paris : Affiche non identifié. 1892. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Façade du Cabaret Bruant. Photographie de presse. Agence Rol]. 1909. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le cabaret Aristide Bruant 84 boulevard de Rochechouart. Photo de 1928 colorisée représente le cabaret d’Aristide Bruant tel qu’il était 3 ans après la mort du célèbre et très populaire chansonnier de Montmartre (Aristide Bruant. 1851-1925)