02 Nov
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Cabaret (théâtre) des Noctambules

Le cabaret puis théâtre des Noctambules, 7, Rue Champollion, Paris. 5e
1894-1939 : Le théâtre a été fondé en 1894 par le chansonnier Martial Boyer (1872-1941). À ses débuts, il s'agissait probablement d'un lieu dédié aux spectacles de chansonniers, comme le suggère le profil de son fondateur. 

1939 : Pierre Leuris et Jean Claude ont transformé l'établissement en une véritable salle de théâtre. Le cabaret des Noctambules est devenu le Théâtre des Noctambules (?). 

Note : Il semble y avoir une certaine confusion ou une légère inexactitude dans la question initiale ou les sources disponibles concernant le nom exact en 1951. Alors que Wikipédia indique qu'il est devenu un théâtre en 1939 sous Leuris et Claude, une autre source indique qu'il s'appelait "Théâtre du Quartier Latin" en 1951. Compte tenu des informations contradictoires, il est difficile de dire avec certitude qui a initié le changement vers "Théâtre des Noctambules" en 1951. Cependant, Pierre Leuris et Jean Claude sont ceux qui l'ont transformé en théâtre en 1939, ce qui a probablement conduit au changement de nom à un moment donné. Le nom "Théâtre du Quartier Latin" apparaît également en lien avec le lieu en 1951.

Programme. Théâtre des Noctambules à Paris. (1942) Pièce de Jean Giono

1952-1956 : Fernand Voiturin a pris la direction du théâtre en 1952 et ce jusqu'à sa fermeture en juin 1956. 

Malgré sa période d'activité relativement courte en tant que théâtre, le Théâtre des Noctambules a marqué l'histoire du théâtre en accueillant la création de pièces majeures : La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco : C'est dans ce théâtre que la pièce emblématique du théâtre de l'absurde a été créée le 10 mai 1950. Bien que les débuts aient été difficiles avec peu de public et des critiques mitigées, cette pièce est devenue un classique et est toujours jouée aujourd'hui au Théâtre de la Huchette.D'autres pièces importantes y ont été jouées, notamment des œuvres de Strindberg, Molière, Ibsen, Brecht, Betti, Apollinaire, Ghelderode, Audiberti, Dürrenmatt, García Lorca, Shakespeare, Adamov, et Marivaux.

La Cantatrice Chauve Première représentation de la pièce au Théâtre des Noctambules, 1950. Cette image est mise à disposition sous licence https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr.

1957 : Janvier : Le théâtre a été transformé en cinéma d'art et d'essai sous le nom de "Noctambules", qui pouvait accueillir 200 spectateurs.

Le lieu était auparavant le "Cabaret des Noctambules" créé en 1948 dans l'ancien bar du "Théâtre des Noctambules", ledit théâtre étant situé juste à côté, au numéro 7, et deviendra lui aussi un cinéma...

1983 :  les nos 5 et 7 de la rue Champollion se réunissent, devenant respectivement les salles Logos 1 et Logos 2. 

1984 : Mars : Le Studio Médicis (au no 3) est renommé Reflet Médicis et, en novembre, il rejoint deux de ses voisines, les salles Logos 1 (au no 5) et Logos 2 (au no 7), alors renommées Reflet Logos 1 et Reflet Logos 2. 

1985 : Le cinéma occupe la surface qu'on lui connaît encore de nos jours (du no 3 au no 7, et sans le no 9), seules la dénomination et les entrées évoluant. Le complexe s'appelle d'abord Reflet Médicis Logos 

1993 : Les salles sont à nouveau renommées comme suit : 

le Reflet Logos 1 devient le Reflet Médicis Salle Louis Jouvet (en hommage à l'acteur et homme de théâtre Louis Jouvet, au no 5) ; 

les deux autres sont renommées : 

Reflet Médicis 1 (au no 3, ancien Studio Médicis), 

Reflet Médicis 2 (au no 7, ancien théâtre des Noctambules puis Reflet Logos 2. 

De nos jours, l'ensemble porte le nom de Reflet Médicis et est uniquement accessible depuis le no 3 (Reflet Médicis 1), ce qui n'a pas toujours été le cas.

Le cinéma Reflet-Médicis, rue Champollion dans le 5e arrondissement de Paris. 2009. WIKIMEDIA. Le Reflet Médicis est un cinéma indépendant d'art et essai situé aux nos 3, 5 et 7 de la rue Champollion. L'actuel cinéma réunit trois salles de spectacle à l'origine distinctes, réparties sur les nos 3, 5 et 7: au no 7 se trouvait le théâtre des Noctambules, au no 5 était installé le cabaret Studio Logos, reconverti en cinéma en février 1963, au no 3, au sous-sol d'un hôtel, est aménagé en 1965 le cinéma Studio Médicis, avec une salle de 250 places.


Cabaret de l'Ami Jean

Cabaret appelé "À l'ami Jean" situé au 8 rue Thouin dans le 5ème arrondissement de Paris. Il était en activité au moins au début du 20ème siècle, comme en témoignent des photographies datant d'environ 1900 et de juillet 1908. Les recherches n'ont pas permis d'identifier précisément la personne qui a créé ce cabaret, ni les dates exactes de son ouverture et de sa fermeture. 

L'existence de ce cabaret au début du 20ème siècle est un témoignage de la vie parisienne de cette époque, où les cabarets étaient des lieux de rencontre et de divertissement importants. L'enseigne elle-même, antérieure à la généralisation de la numérotation des rues, avait une fonction d'identification essentielle. Il est intéressant de noter que la numérotation des maisons en France n'est devenue obligatoire qu'en 1805 sous Napoléon. Avant cela, les repères dans la ville se faisaient grâce aux enseignes, ce qui souligne l'importance de l'enseigne "A l'ami Jean" à son époque. La rue Thouin est issue de la réunion de deux rues par un décret du 2 octobre 1865.

Cabaret de l'Ami Jean : 8 rue Thouin. 1909-1913. Eugène Atget (1857-1927). Photographe. Source gallica.bnf.fr / BnF

Bien que le cabaret original au 8 rue Thouin n'existe plus sous cette forme, il semble que l'esprit et peut-être une continuité de cet établissement se perpétuent sous le nom de "L'Ami Jean", un restaurant bistronomique actuellement situé au 27 rue Malar dans le 7ème arrondissement de Paris.


Cabaret des Arts / Lune Rousse / Théâtre de Dix Heures

Voir : Lune Rousse / Théâtre de Dix Heures / Cabaret des Arts


Cabarets du Ciel et de l'Enfer - Cabarets Macabres

Cabarets du Ciel et de l'Enfer - 53, Boulevard de Clichy, 18e. Paris

1892 Novembre : Ouverture du Cabaret l’Enfer par Antonin Alexander, dit "Antonin", Il ouvrit d'abord ses portes au numéro 34 du Boulevard de Clichy.

Montmartre. Cabaret de l'Enfer.Bd. de clichy 53. 1900. Eugène Atget. (1857-1927). Photographe. Source gallica.bnf.fr / BnF.

 

L'Enfer et le Ciel. Agence de presse Meurisse. 1926. Source gallica.bnf.fr / BnF

1895 : Antonin transféra le cabaret dans un ancien marché couvert, au numéro 53 du même boulevard où il restera plus d'un demi-siècle.

Antonin Alexander dans le rôle de Méphisto au Cabaret de l'Enfer (source inconnue)

Le numéro 34 est alors repris par un rival, l'illusionniste Dorville, et son administrateur, Roger, qui ouvrent un "cabaret macabre", le Cabaret du Néant, autre cabaret à thème, mais qui se spécialise dans les "évocations d'outre-tombe" particulièrement sinistres, tandis que le Cabaret du Ciel propose joyeusement des "illusions mystiques" et le Cabaret de l'Enfer, des "trucs magiques" Le Cabaret était jumelé avec le Cabaret du Ciel et partageait le même numéro : 53 boulevard de Clichy, dont Antonin Alexander était le créateur

Le café de L’Enfer à Paris en 1920

1950 : Destruction des deux Cabarets le Ciel et l’Enfer afin d’agrandir un supermarché Monoprix 

Aujourd'hui : commerce & appartements

Porte de l'Enfer, boulevard de Clichy, Paris 9e arrondissement. 1952 Robert Doisneau

"Le Ciel et L'Enfer, béant porte à porte" pouvaient être "catalogués spectaculaires".

Le cabaret L’Enfer, photographié par Atget en 1898, présente au client ses peintures de femmes nues suppliciées et une gueule de monstre ouverte pour le dévorer : ces figures d’effroi annoncent par dérision les réjouissances et les plaisirs qui l’attendent à l’intérieur. Le boulevard de Clichy, situé à l’emplacement de l’ancien mur des Fermiers-Généraux,

Dans leur Montmartre, Renault et Château soulignent cette différence critique: « si le Ciel et l'Enfer dirigés par l'aimable M. Antonin méritent une visite, il n'en est pas de même du Néant, fréquenté par les hystériques et les névrosés; M. Dorville est le propriétaire fondateur de ce cabaret de la Mort où à l'aide de glaces l'on fait assister le consommateur au travail de décomposition trans mortem, les tables sont des cercueils, les consommateurs des macchabées, les garçons des croque-morts et le reste à l'avenant. »

Le Ciel et l'Enfer.1903.



Café Concert des Aveugles

Le Café des Aveugles est un café-caveau qui existait jadis à Paris, au Palais-Royal, au 103, galerie de Beaujolais. Bientôt on vit s'ouvrir au Palais-Royal une salle qui prit le nom de Café-Concert des Aveugles et qui fut, croyons-nous, la première de ce genre. Sous la Révolution, il s'agit d'un lieu de rendez-vous de sans-culottes. Sur son fronton est alors indiqué : ‘Ici, on s'honore du titre de citoyen, on se tutoie et on fume.’

Le Café des Aveugles, au Palais-Royal. Charles Joseph Traviès de Villers (Peintre). Vers 1840 Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1814, Louis-Marie Prudhomme écrit : ‘Café des Aveugles, situé sous le café Italien. Il y a dans ce café un grand orchestre, composé d’aveugles’. 

1858 (18 avril) Jules Lovy écrit, ‘le Café des Aveugles, le plus ancien de tous (les cafés-caveaux du Palais-Royal), et le seul qui subsiste encore aujourd'hui. Là, huit ou dix aveugles de l'hospice des Quinze-Vingts se livrent chaque soir à une musique exaspérée, exécutant des ouvertures, assistant le Sauvage dans ses assourdissants roulements de tambour, et l'homme à la poupée vient compléter le programme’

Grand concert extraordinaire exécuté́ par un détachement des quinze-vingt au café́ des Aveugles Foire saint Ovide au mois de septembre 1771

(Café des Aveugles ou du Sauvage) ?


Café des Ambassadeurs / Café-Concert des Ambassadeurs 

le "Café des Ambassadeurs" était le nom général de l'établissement, et le "Café-Concert des Ambassadeurs" était la désignation spécifique de la salle ou de l'espace où se déroulaient les représentations musicales. 

1772 : Le Café des Ambassadeurs a ouvert ses portes dans les jardins des Champs-Élysées. À cette époque, les Champs-Élysées étaient un lieu de promenade populaire pour les Parisiens.

Café des Ambassadeurs (Champs Élysées). Georges Muller, Lithographe. Source gallica.bnf.fr / BnF

1840 : Le propriétaire a eu l’idée de transformer son simple café, situé dans le quartier des ambassades, en un lieu de spectacle donnant la part belle à la déclamation et à tous les types de musique ambulante, le Café est devenu le "Café-Concert des Ambassadeurs". Ces cafés-concerts étaient des lieux de divertissement très prisés au XIXe siècle. 

1841 : Fondation du Café-concert des Ambassadeurs par Jules Seveste. À ses débuts, il proposait des divertissements variés, notamment des performances musicales et des numéros comiques. Parmi les artistes et troupes qui occupent les planches de l’endroit se distinguent à cette époque les Fanfares Duchemin, qui forment une vraie fanfare, c’est-à-dire un ensemble de cuivres, sans autre vent ni percussion, jouant a priori de la musique militaire en vogue à l’époque. 

1847 : Le propriétaire des Ambassadeurs a poursuivi le compositeur Ernest Bourget en justice, estimant que l'exécution des chansons de Bourget dans son établissement sans autorisation et sans compensation était préjudiciable à ses intérêts. C'est ce procès, et la victoire finale de Bourget en appel (qui s’est retourné contre le propriétaire), qui a véritablement mis en lumière la nécessité d'une organisation collective pour la gestion des droits d'auteur musicaux, menant à la création de la SACEM en 1851.

Café concert des Ambassadeurs, avenue des Champs-Elysées, 8ème arrondissement, Paris Blancard, Hippolyte , Photographe. Vers 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1868 : Rénovation majeure par l'architecte Charles Garnier. Cette rénovation a contribué à moderniser l'établissement et à lui donner une allure plus élégante. 

Fin du XIXe siècle : Le Café-concert des Ambassadeurs était à son apogée. Il était fréquenté par des artistes renommés et attirait un public varié. On raconte que de nombreuses rencontres importantes et des discussions animées ont eu lieu entre ses murs et dans son jardin.

Café-concert des Ambassadeurs... Les Martinettes... 1875. Chéret, Jules (1836-1932). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Café Concert des Ambassadeurs... M. Gabel... Geneviève de Brabant. 1876.  Affiche Jules Chéret (1836-1932). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF.

Début du XXe siècle : Les cafés-concerts ont commencé à perdre de leur popularité au profit d'autres formes de divertissement  

1926 : il est transformé en "Restaurant-théâtre des Ambassadeurs". 

1928 : Le célèbre compositeur américain Cole Porter, a créé sa revue "La Revue des ambassadeurs" qui a été présentée au théâtre en 1928 (juste avant le changement de nom). 

1930 : L'établissement est entièrement repensé et devient le "Théâtre des Ambassadeurs". 

1970 : Pierre Cardin, célèbre couturier français, acquiert le théâtre des Ambassadeurs, situé au 1-3 avenue Gabriel à Paris. Il décide de le rénover et de le transformer en un lieu polyvalent dédié aux arts et à la culture.À ses débuts, il sert de lieu polyvalent pour divers événements culturels, artistiques et de divertissement.

2024 : L’Espace Pierre Cardin est rebaptisé "Théâtre de la Concorde". Il continue d'être un lieu dédié aux arts et au divertissement, avec une grande salle de spectacle, un studio, un cinéma, un studio de podcast, une salle d'exposition et un restaurant.

Le Théâtre de la Concorde a été inauguré en octobre 2024. Il y a eu une ouverture officielle le mardi 17 septembre 2024, suivie d'un grand week-end d'inauguration ouvert au public les 5 et 6 octobre 2024.


L’origine du nom "Café des Ambassadeurs": L'hypothèse la plus probable est que le nom "Café des Ambassadeurs" était lié à la présence ou à la fréquentation du lieu par des ambassadeurs étrangers résidant à Paris au XVIIIe siècle, ou qu'il s'agissait d'un nom à la mode évoquant un certain prestige. 

Le Café des Ambassadeurs a inspiré de nombreux artistes, comme en témoignent les œuvres d'Edgar Degas. Ses tableaux "Le Café-Concert des Ambassadeurs" et "Au café concert des Ambassadeurs" capturent l'atmosphère vibrante et les scènes de la vie quotidienne de ce lieu emblématique. Ces œuvres sont aujourd'hui des témoignages précieux de l'ambiance qui régnait dans ce café.

Les café-concert des Ambassadeurs.1876-1877. Edgar Degas (1834–1917)


Le Café des Incohérents / Le concert des Décadents / Le Concert Duclerc / Le Grelot / La Féria / Le Zellis / Chez les Nudistes / Paradise.

Le Café des Incohérents / Le concert des Décadents / Le Concert Duclerc / Le Grelot / La Féria / Le Zellis / Chez les Nudistes / Paradise. 
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884 : Le Café des Incohérents ouvre au 16 bis rue Fontaine, dans le 9ieme arrondissement de Paris. Ce café était associé au mouvement des Arts incohérents, un courant artistique humoristique et parodique initié par Jules Lévy en 1882. Les Arts incohérents organisaient des expositions populaires, des bals masqués et avaient leur propre café d'artistes, qui était celui situé rue Fontaine.

Café des Incohérents, Concert Exposition. Affiche non identifiée. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF


L’Exposition des véritables Incohérents, au Café des Incohérents, rue Fontaine-Saint-Georges, 16bis. Le Courrier Français 1826

1893 : Il devient le concert des Décadents, sous la direction artistique de Jules Jouy.

Recueil. Salles de café-concert. Documents iconographiques. 1863-1918. Source gallica.bnf.fr / BnF


Affiche. 1891. Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1896 : Repris par la chanteuse Marguerite Duclerc, il porte son nom le Concert Duclerc. Cette danseuse de cancan luxuriante et souple, qui balance son bras avec abandon, n'est autre que Marguerite Duclerc, devenue tête d'affiche des Ambassadeurs en 1892.En 1896, elle avait économisé suffisamment d'argent pour racheter le Café Concert des Décadents et le transformer en son propre lieu, le Concert Duclerc.

Concert Duclerc 16 bis rue Fontaine. 1896. Illustrateur, Meunier. Georges (1869-1942). Source gallica.bnf.fr / BnF.


Duclerc. Affiche. 1890. Choubrac, Alfred (1853-1902). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF

Cédé par sa propriétaire, il devient le Grelot.

Place Blanche, novembre 1923. Devanture du cabaret Le Grelot, éclairage de nuit. Photographie de presse. Agence Rol. Source gallica.bnf.fr / BnF.

Après la Première Grande Guerre, c’est un dancing et un restaurant, la Féria, spécialisé dans le Flamenco, puis le Tango.

Cabarets parisiens. La Féria. Photographie de presse. Agence Rol. 1914. Source gallica.bnf.fr / BnF ». (A l'affiche, le célèbre guitariste flamenco, Amalio Cuenca, très estimé par Rodin).  

1922 : C’est ensuite le Zellis (Zelli's Club) Le Zelli's Club était la plus célèbre des discothèques parisiennes appartenant à Joe Zelli Le Club était considéré comme moins chic que Le Grand Duc et faisait régulièrement l'objet de descentes de police. Néanmoins, il y avait toujours du monde et il fallait une carte de membre pour entrer dans une salle de danse souterraine. Joe Zelli, parfois appelé le roi des cabarets, était sans aucun doute l'un des personnages les plus connus et les plus populaires de Montmartre dans les années 1920.

Le Zelli’s en 1925 photographié par les frères Seeberger (source RMN). On remarque à droite la porte d’entrée du restaurant « Le Persan ».


Joe Zelli ( 1889-1971), jovial, ayant souvent le sourire aux lèvres, serrant la main à tout le monde, parfois en grande délicatesse avec la loi malgré un réel sens des affaires, le tout formant un personnage haut en couleur qui aurait sans aucun problème sa place dans un film de Martin Scorsese, sans même parler du côté cinglant de son nom.

1932 (20 décembre): Il deviendra le Cabaret des Nudistes (‘Chez les Nudistes’), le célèbre cabaret américain Joe Zelli inaugurait apparemment un spectacle de cabaret plutôt racé de deux heures intitulé ‘Chez les Nudistes’ dans sa salle appelée The Royal Box. 

Au début, le spectacle s'appelait ‘Chez les Nudistes’, mais bientôt le lieu lui-même prit ce nom en remplacement de la Loge Royale et une série de spectacles spectaculaires furent organisés tout au long de la période 1933-1939, généralement deux spectacles par an. 

Chez Les Nudistes était décrit comme étant chez Zelli, mais plus tard, en 1934, il n'y avait aucune mention de Zelli.

1960 : : Le bâtiment qui abritait le Café des Incohérents et ses successeurs a été démoli. Aujourd'hui : supermarché et appartement


Café Riche

Le Café Riche était un restaurant parisien, situé à l’angle du boulevard des Italiens, à la hauteur du no 16 et du no 1 de la rue Le Peletier. Le Café Riche est fondé en 1785, par madame Riche. Il est agrandi en 1865. Vers 1847, Louis Bignon, parfois appelé Bignon Aîné, rachète le restaurant qui périclite, pour la somme d'un million de francs. Il en fait un restaurant de luxe, avec des plats élaborés, des grands crus et des prix élevés. Pendant quarante ans, les frères Goncourt y auront rendez-vous. On y voit aussi Gustave Flaubert, Eugène Scribe, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, Jacques Offenbach, Ferdinand de Lesseps, Gustave Doré, Guy de Maupassant, Émile Zola, Ivan Tourgueniev, Aurélien Scholl. Le Café Riche devient ensuite la propriété des frères Verdier, qui possèdent déjà la Maison Dorée voisine. Le Café Riche ferme en 1916 pour laisser la place à une banque. Une des dernières manifestations gastronomiques qui s’y déroule est un dîner du Club des Cent.

A Minuit Paris Café Riche Fantaisies-Attractions. 1911. Redon, Georges (1869-1943). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


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