Éden-Concert - 17, Boulevard Sébastopol, 1er
1881 : Transformation d’une brasserie (ou un bazar ?) en café-concert, L'Éden-Concert, par Eugène Castellano, ancien directeur du théâtre du Châtelet.
1882 : À la mort de son mari, le fondateur, Mme Castellano-Saint-Ange prend la relève et mène de façon brillante la destinée de cette salle (où paraissent Paulus, Polin, Yvette Guilbert, etc.) jusqu'à la mort de son second mari.
1895 : Le prix demandé par les propriétaires des lieux a fait en sorte qu'on ferme les portes de cet établissement.
Aujourd'hui : commerce
Recueil. Éden Concert. Documents iconographiques. 1885- 1889. Source gallica.bnf.fr / BnF. Les Buveurs à l’Eden. Le Sherry-Gobler. 20 mai 1888
Recueil. Éden Concert. Documents iconographiques. 1885- 1889. Source gallica.bnf.fr / BnF Bals masqués à l’Eden. Mars 1889 ‘L’ennui naquit certain jour dans un bal masqué…’ Dessin de F. Lunel.
L'Élysée-Montmartre est une salle de spectacle parisienne située au 72 boulevard Marguerite-de-Rochechouart, au cœur du quartier de Montmartre.
L'Élysée Montmartre : Un Jardin Historique au Pied de la Butte L'Élysée Montmartre, bien qu'aujourd'hui principalement connu comme une salle de concert emblématique, possède une histoire profondément liée à ses magnifiques jardins. Situé au pied de la Butte Montmartre, cet espace vert a vu défiler les siècles et les modes, témoignant d'une époque où les Parisiens venaient s'y divertir et se détendre.
Pan de l’Élysée Montmartre vers 1885. Source gallica.bnf.fr
1807 : Inauguration, l'Élysée Montmartre était à l'origine un bal champêtre. Ce vaste jardin, au pied de la Butte Montmartre, bordé de fontaines, était un lieu de réjouissances où se mêlaient artistes, cocottes, hommes de lettres et simples Parisiens. Les jardins de l'Élysée étaient alors un véritable havre de paix en périphérie de Paris, offrant une échappée belle aux habitants de la capitale.
1858 : L'établissement se transforme en cabaret, popularisant le cancan et attirant une clientèle toujours plus nombreuse et hétéroclite.
1870-1871 : Pendant la guerre, la salle de bal est transformée en atelier de fabrication de ballons aéropostal. Dans le même temps « Le Club de la Révolution » tient ses séances à l’Élysée Montmartre avec pour but l’établissement de la Commune.
1871 : Une fois la paix revenue, l’Elysée Montmartre rouvre ses portes le 1er juillet 1871.
1879 : 100ème représenation de l’Assomoir. Deux ans après sa parution, le roman d’Emile Zola est adapté au théâtre. A l’occasion de la 100ème représentation, Emile Zola donne une grande fête à l’Elysée Montmartre.
1882 : 11 septembre : sous le patronage du journal « Le Chat Noir » se déroule une fête intitulée « Porte-Veine ».
1887 : 27 mai : Jules ROQUES (1850 – 1909, co-organisateur du 1er Bal des Quat’ Z’Arts du samedi 23 avril 1892), Directeur du journal « Le Courrier Français », donna à l’Élysée Montmartre la première de ces fêtes déguisées dont le luxe mais surtout l’originalité artistique iront toujours en croissant.
1897 : le nouveau propriétaire scinde l'établissement en deux : un côté café-concert et un côté danse et skating (patinage). La structure métallique (de Gustave Eiffel), rapportée du Pavillon de France à l'Exposition universelle de 1889, trouve à l'Élysée-Montmartre, une seconde vie.
Carte postale avec vue de la rue de Steinkerque et de l’Élysée Montmartre entre 1897 et 1900 – Source Site internet Élysée Montmartre.
1949 : L'Élysée Montmartre devient un haut lieu de la boxe et du catch, attirant les amateurs de sports de combat.
1968 : Jean-Louis BARRAULT (1910 – 1994) y monte « Rabelais », spectacle sur une musique de Michel Polnareff.
1971 : La Comédie Musicale ‘Oh ! Calcutta !’ (comprendre : ‘Oh ! quel cul tu as !’) de Philippe Khorsand (1948 – 2008) tient l’affiche sans interruption de 1971 à 1975 avec une interdiction aux moins de 18 ans du fait de la nudité de tous ses interprètes.
L’Élysée Montmartre et le spectacle « Oh ! Calcutta ! » – Source Site internet Élysée Montmartre.
1970 - 2011 : L'Élysée Montmartre se consacre à la musique, accueillant les plus grands noms de la scène rock, pop et variété (David Bowie, Daft Punk, Les Béruriers Noirs, Alain Souchon, Jacques Higelin, -M-, Cindy Lauper, Alain Bashung…)
1988 : L’établissement est classé monument historique pour sa structure Eiffel et son haut relief du Bal Mabille.
2011 : 22 mars : Incendie qui est survenu dans la nuit et n’a pas fait de victimes, mais des dégâts matériels importants, la structure métallique Eiffel est déformée, le toit détruit, la scène et le bar en ruine. Il n’y a pas eu de communication officielle détaillée sur l'origine précise du feu.
Jardins de l'Elysée Montmartre. Bal dimanches et jeudis... Affiche non identifié. 1886. Source gallica.bnf.fr / BnF.
2011 – 2014 : Le lieu reste inoccupé durant 3 ans
2014 : Les propriétaires du Trianon voisin annoncent le rachat de l’Elysée Montmartre.
2014 – 2016 : : L’intérieur, comme la façade, sont restaurés en collaboration avec les Bâtiments de France. Cette restauration est également l’occasion de moderniser les installations scéniques, la technique générale du lieu, la sécurité et son accessibilité, pour répondre aux exigences contemporaines.
2016 : septembre : Après 2 ans de travaux, L'Élysée Montmartre rouvre ses portes.
À l'Elysée, Montmartre, 1888. Henri de Toulouse-Lautrec.
La Goulue a commencé à se produire à l'Élysée Montmartre dès son plus jeune âge. En effet, dès 6 ans, elle dansait le chahut dans les bals publics organisés à l'Élysée Montmartre pour les enfants d'Alsace-Lorraine. Plus tard, elle est devenue une danseuse professionnelle et a continué à se produire régulièrement à l'Élysée Montmartre. C'est là qu'elle a été repérée par les frères Oller et Charles Zidler, qui l'ont ensuite engagée au Moulin Rouge pour lancer le phénomène du cancan.
L’Elysée-Montmartre et le Trianon. (Photo Ecartfixe)
Photographie (2018) de la façade de l’Élysée Montmartre.
1896 (17 Octobre) : Construction du théâtre : Fantaisies Saint-Martin, dirigé par le baryton Edmond Favart, ex de l’Opéra-Comique. Les spectacles étaient composés de chansons et de petites pièces de théâtre.
1907 : Devient Casino Saint-Martin sous la direction des frères Comte (anciens directeurs du Casino de Montmartre), Mistinguett y fait ses débuts.
1908 (mai) : L’événement majeur de l’histoire du Casino Saint-Martin c’est bien sur le passage du grand Maurice Chevalier (Il n’avait que dix-neuf ans et chantait le genre comique).
Après 1914 : Le cinéma est la nouvelle attraction populaire et le Casino Saint-Martin devient le (cinéma Saint-Martin 48 (en référence à son adresse) même s'il présente encore quelques spectacles de café-concert.
Le ‘Ciné Saint-Martin’.
1952 : Il reprend son nom de Casino Saint-Martin, en devenant un cinéma. Après une carrière courageuse pour le quartier dans l'art et essai au cours des années 60, le cinéma s'oriente définitivement vers les films pornographiques au milieu des années 70.
1980 : Fermeture
1981 (8 octobre) : L'établissement reprend une vie théâtrale sous le nom de ‘Splendid Saint-Martin’, où une troupe débutante connaîtra un succès certain ! Le Splendid Saint-Martin, est second théâtre de la troupe du Splendid. Le premier spectacle donné est ‘Enfin seul !’ de Gérard Jugnot. La troupe, composée notamment de Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Josiane Balasko, a connu un grand succès avec des pièces comiques devenues cultes, comme Le Père Noël est une ordure.
Aujourd'hui : Le Splendid (théâtre)
Le Splendid en 2014, rue du Faubourg-Saint-Martin. Wikipédia
Folies Bergère - 32, Rue Richer, 75009. Paris
1860 : Un grand magasin de literie (Les Colonnes d'Hercule) est ouvert sur un ancien terrain qui appartenait à l'hôpital des Quinze-Vingts.
1869 (2 Mai) : Comme les Colonnes d'Hercule avaient la spécialité de la literie, on appela le nouvel établissement le Café du Sommier élastique.( Folies Trévise ?)
1869 (Aout) : Les débuts ne furent pas très heureux, la salle ferma. 1869 (Septembre) :Réouverture,
1870 (1ert Mars) : La salle ferma de nouveau. Durant la guerre franco-prussienne et la Commune de Paris, elle changea de destination et elle fut utilisée pour y tenir des réunions politiques. Jules Michelet et Henri Rochefort y prirent la parole.
1870 : (21 Décembre) : Les Folies-Bergère passèrent aux mains de M. Durécu qui ouvrit, par un vaudeville de MM. Buguet et Charlet, P.-L.-M.
1871 (21 Mars) : La Commune à peine proclamée, Mr.Durecu rouvrit avec un spectacle joué par une troupe improvisée... Il ferma dix jours plus tard.
1871 (31 Mars) : Fermeture
1871 (Novembre) : arriva M. Léon Sari qui venait des Délassements-Comiques décida de la racheter et d'entamer de nouveaux travaux. Il ajouta d'abord un promenoir, puis il fit aménager un immense jardin d'hiver sur le terrain vague qui se trouvait avant l'entrée de la salle, . Il métamorphosa le théâtre, y ajouta un promenoir et fit bientôt des Folies-Bergère un établissement en vogue.
1872 (Septembre) : M. Léon Sari inaugura la nouvelle salle. Le nom de l'établissement est changé en "Folies Bergère" Le nom choisi fait référence aux folies, maisons de divertissement au XVIIIe siècle puis salles de spectacle, et au nom de la rue Bergère située non loin de la rue Richer. Cela explique l'absence de « s » à Bergère et permet d'avoir un nom comportant 13 lettres par superstition.
‘Un bar aux Folies Bergère’ est un tableau réalisé par le peintre Édouard Manet au début des années 1880. Il s'agit de la dernière œuvre majeure de Manet avant sa mort.
1880 : (Fin d’année), : M. Sari eut l'idée de changer le genre de son établissement et de le consacrer à des concerts de grande musique.
1881 (28 -Avril) : Commencèrent les répétitions à orchestre du Concert de Paris, ce fut le nouveau nom des Folies-Bergère, placé sous le patronage d'un comité composé de Gounod, Massenet, Saint-Saëns, Delibes, Joncières et Guiraud. La soirée d'inauguration eut lieu en mai et... le mois suivant, les Folies-Bergère reprenaient leur ancien genre.
1885 (Fin d’année) : Sari donna de fort bons spectacles, mais il avait la passion du jeu ; fatalement, il alla à la faillite, qui fut prononcée. M. et Mme Allemand, directeurs de la Scala, se rendirent acquéreurs des Folies.
Folies-Bergère. Tous les soirs à 8h. Spectacle varié. 32, Rue Richer. Dimanches et fêtes. Matinée. Réservé aux familles. Dessinateur anonyme Imprimerie Lith. F.A. Appel , Imprimeur. Entre 1880 et 1900 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
1886 : M. Edouard Marchand épousa la nièce des Allemand, et prit la direction du grand music-hall de la rue Richer. Marchand commença par transformer les Folies-Bergère ; il prodigua les tapis, les tentures, les lumières, les plantes ; les plus petits détails furent soignés et tout était du meilleur goût. Il donna ensuite les programmes les plus extraordinaires qu'on ait vus ; bref, ce fut l’énorme succès.
1886 (30 Novembre) : Les Folies présentaient à leur public "Place au jeûne" (et non pas Place aux jeunes !). Ce spectacle mêlait ballets (avec la première apparition d'un groupe de girls d'Europe centrale), attractions, tours de chant et intermèdes comiques.
1894 (7 Avril) : La maladie contraignit Marchand à se séparer de ses chères Folies. Il céda le fonds de commerce à deux frères qui avaient connu la gloire comme illusionnistes et qu'il avait d'ailleurs engagé sur cette même scène en 1886 : Émile et Vincent Isola.
1905 : Les frères Isola passèrent la main à M. Paul Ruez et et Clément Banel
1907 : La Fred Karno Company se produit sur la scène des Folies Bergère. La célèbre troupe de mimes anglais dans laquelle on pouvait voir un jeune homme qui faisait déjà rire les foules : Charles Chaplin. 1907 : Les frères Isola revinrent.
1908 : Les frères Isola cédèrent le théâtre à leur secrétaire général, M. Clément Bannel.
1909 : Clément Bannel, engagea (et pour trois saisons consécutives) un jeune chanteur déjà très populaire malgré ses 21 ans : Maurice Chevalier.
1911 : Mistinguett fut engagée pour mener la revue.
1912 : Première apparition sur scène d'une femme totalement dénudée. Le directeur, Paul Derval, note l'importance des plumes dans les costumes des danseuses : ‘Les plumes, c'est une responsabilité de poids qu'il ne faut pas prendre à la légère’.
1914 (Aout) - 1915 (Février) : Les Folies Bergère furent fermées pour cause de guerre.
Cabarets parisiens, les Folies Bergère. Photographie de presse. Agence Rol. 1914. Source gallica.bnf.fr / BnF
1926 : Le bâtiment subit une rénovation complète. Derval engage la "Perle noire" : Josephine Baker, tout droit revenue de la tournée de la Revue Nègre où elle passait en première partie, dansant tout simplement vêtue de sa célèbre ceinture de bananes.
1928 : Les Folies Bergère sont restructurées et reçoivent leur emblématique façade Art Déco, ornée d'un grand bas-relief de Maurice Pico (1926 ?). La figure centrale de cette façade représente la danseuse russe Lila Nikolska.
1933 : C'est le retour de Mistinguett dans ‘Folies en Folie’.
1936 : Pour mener la revue En Super Folies, Derval fait revenir Joséphine Baker de New York, et demande à Michel Gyarmathy, un jeune hongrois tout fraîchement débarqué de son Balassagyarmat natal, d'en dessiner l'affiche.
1949 : Avec Féerie Folies, "l'impératrice Josephine" fait ses adieux à la scène qui avait fait d'elle l'une des reines les plus adorées du music-hall
Compagnie générale de travaux d'éclairage et de force (Paris). Producteur d'un fonds. Fonds Clémançon. II. Archives photographiques. Vues d'ensemble des salles de spectacles. Théâtres, cinémas et autres établissements situés à Paris. Folies Bergère. Façade. 1900-1961. Source gallica.bnf.fr / BnF.
1974 (Aout) : Antonia Derval transmet ses pouvoirs à Hélène Martini, ‘l'impératrice de la nuit’, qui, vingt-cinq ans auparavant, avait été « mannequin nu » aux Folies Bergère, après avoir été déportée en camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale.
1980 : Les Folies fêtent leur cinquante millionième spectateur. Ainsi l'équivalent de la population française de 1980.
1990 (7 Novembre) : Le bâtiment des Folies Bergère est classé monument historique.
1993 : Le style des spectacles change, la directrice (Hélène Martini) joue sur la modernité et la remise au goût du jour des revues. D'auteurs en chorégraphes, de metteurs en scène en décorateurs, les spectacles se succèdent, avec succès, et la qualité des représentations confirme la renommée des Folies Bergère.
1994 : Le spectacle Fous des Folies est nommé pour deux Molières et attire plus de 250 000 spectateurs, signalant une nouvelle ère pour les Folies Bergère.
2011 (Septembre) : le théâtre des Folies Bergère est racheté par Lagardère.
2012, Hélène Martini met en vente 6 000 costumes créés au music-hall entre 1974 et 2002.
2013 : Lagardère SCA devient l'unique détenteur des Folies Bergère. La salle est désormais dirigée par Frédéric Jérôme, qui est également le directeur du Casino de Paris depuis 1989.
2018 (6 janvier) : Y est organisée une soirée en hommage à l'« esprit Charlie » et aux dessinateurs tués lors de l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015.
2020 : Lagardère met en vente les Folies Bergère ainsi que l'ensemble de ses activités spectacles, comprenant aussi le Casino de Paris et le Bataclan.
Source Internet : Posted By Blog Voyage - Escale de nuit on 23/01/2022.
Aujourd'hui : Les Folies Bergère continuent de fonctionner comme un lieu de divertissement de premier plan, accueillant une programmation diversifiée de comédies musicales, de concerts, de spectacles comiques et d'autres performances. Elles restent un monument parisien important avec une riche histoire.
Note : Les Folies Bergère sont historiquement et principalement considérées comme un music-hall. Bien qu'elles aient une structure de théâtre et puissent accueillir divers types de spectacles, leur renommée et leur histoire sont étroitement liées au genre du music-hall, avec ses revues, ses numéros de variétés, ses costumes extravagants et ses meneuses de revue emblématiques.