01 May
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L'Orphéum

L'Orphéum, était situé au 10 Place de la République, 75011.

Avant d'accueillir l'Orphéum, ce site était celui des anciens Magasins Réunis. Une affiche de l'Orphéum datant de 1880 le mentionne d'ailleurs comme "Orpheum, 10 place de la République, 10 (anciens Magasins-Réunis)". Ces grands magasins étaient une institution commerciale bien connue de l'époque.

Orpheum, 10 place de la Republique, (anciens Magasins- Réunis) : établissement d'un nouveau genre, concert, spectacle, promenade... : Affiche non identifiée. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF.

L'Orphéum était actif à la fin du 19e et début du 20e siècle. On trouve par exemple des mentions de représentations en avril et novembre 1881, avec des artistes comme Mlle Zélia. Aujourd’hui :  commerce et un hôtel.

Note : Mlle Zélia (Zélia Amiscel) Le célèbre artiste Paulus l'a mentionnée dans ses mémoires (chapitres 8 et 11), la décrivant comme une "Bretonne du Morbihan ; dit, chante, module avec goût ; a tout pour aspirer à l'étoilât". Elle a mené une carrière de chanteuse et d'artiste de café-concert pendant une quinzaine d'années, de 1867 à 1882. Sa mention dans le contexte de l'Orphéum de la Place de la République en 1881 correspond à sa période d'activité.


Parisiana Concert

Parisiana 27, Boulevard Poissonnière, Paris 2e.

1894 (ou du début de 1895): Ouverture du Café-Concert Parisiana, Il fut construit sur l'emplacement d'une vaste brasserie ou taverne qui s'appelait la Splendide-Taverne, qui avait elle-même succédé au Bazar de l'Industrie. M. et Mme Debasta, qui avaient vendu l’Européen où ils avaient réussi et qui avaient pris l'Horloge, décidèrent d'y construire un grand concert. (Architecte : Édouard Jandelle-Ramier) 

1897 : Les frères Isola en prennent la direction 

1902 : Ils en laissèrent la direction à M. Isaac, agent dramatique, excellent homme, frère d'Adèle Isaac, de l’Opéra-Comique. 

1904 : M. Paul Ruez achete le Parisiana. 

1907 : Lors de sa liquidation, au cours de laquelle il dut abandonner l'Olympia et les Folies-Bergère, il conserva l’établissement du boulevard Poissonnière ; mais la vogue y était moins. 

1910 : Fermé par la Préfecture, pour raison de travaux de sécurité non effectués 

1911 : Il est alors transformé en une salle pour le cinématographe, Parisiana Cinéma. Il fut surnommé le roi des cinémas, en raison de ces 1500 places assises. Néanmoins, la salle était régulièrement utilisée comme salle de spectacles 

1937 : L'héritier a des velléités de renouer avec le concert. Les travaux s'éternisent, la Seconde Grande Guerre arrive et Parisiana reste un cinéma 1

957 : Gaumont rachète la salle, pour le transformer en Richelieu-Gaumont (1 800 places).

1987 : Fermeture définitive des cinq salles (entretemps aménagées).
Le bâtiment abrite désormais des appartements et un magasin de jouets.

Parisiana vers 1900


La Pie qui chante

159 rue Montmartre, 2e Paris
Ouvert en 1907 par Charles Fallot et Paul Marinier 

Ferme dans les années 1950
Aujourd'hui : commerce & appartements 

Le Cabaret "La Pie qui Chante" était un lieu très connu de Montmartre à Paris. Il était réputé pour son ambiance animée et ses chanteuses, dont les voix étaient parfois moquées, d'où le nom du cabaret, faisant référence au "jacassement" des pies, mais leur énergie et leur enthousiasme faisaient le charme de l'endroit. Le cabaret a connu ses heures de gloire avant la Première Guerre mondiale. Il était fréquenté par de nombreux artistes et intellectuels de l'époque. 

Le slogan du cabaret : Si l'esprit parisien t'enchante
Ami, viens à la "Pie qui Chante" 

Charles Fallot,, était un personnage important de la scène artistique parisienne. Non seulement il était chansonnier, mais il était aussi auteur-compositeur et acteur. Il a d'ailleurs créé quelques succès tels que "Une étoile d'amour" et "La Petite église". Paul Marinier était également un artiste talentueux, bien que moins connu que son associé. Ensemble, ils ont créé un cabaret qui a attiré un public nombreux et varié, allant des artistes aux intellectuels en passant par les amateurs de bonne musique.

Recueil factice de documents concernant les revues de la Pie qui chante, 1915. Source gallica.bnf.fr / BnF.

Les artistes qui se produisaient à "La Pie qui chante" étaient souvent des figures emblématiques de la vie artistique parisienne. On trouvait parmi eux : Des chansonniers célèbres : Charles Fallot, l'un des fondateurs du cabaret, était lui-même un chansonnier très populaire. D'autres artistes, comme Aristide Bruant ou Mistinguett, ont pu se produire sur cette scène. Des artistes en devenir : Le cabaret était aussi un tremplin pour de jeunes talents qui cherchaient à se faire connaître. Des artistes de variétés : Danseurs, magiciens, acrobates... Tous ces artistes contribuaient à créer une ambiance festive et détendue. L'ambiance qui régnait au cabaret était à la fois populaire et raffinée. Le public était mélangé : on y trouvait des ouvriers, des bourgeois, des artistes, des étudiants... Tous venaient pour passer un bon moment et s'évader du quotidien. L'ambiance était généralement bon enfant, avec une bonne dose d'autodérision.

Jean Chabanon, le fondateur de la confiserie marseillaise "La Pie qui Chante", était un grand admirateur de la vie nocturne parisienne et, plus particulièrement, du cabaret du même nom. En créant sa marque en 1927, il a voulu rendre hommage à ce lieu mythique et à son ambiance festive.  Si la marque de bonbons "La Pie qui Chante" n'a pas de lien direct avec le cabaret d'origine en termes d'activité, elle en partage l'esprit et l'héritage. Le nom de cette marque est un hommage à un lieu emblématique de la vie nocturne parisienne, et il évoque les mêmes valeurs de gourmandise et de joie de vivre.


Printania (Columbia / Luna Park) porte Maillot

Porte Maillot 

1900 : Pour l'ouverture de l'Exposition universelle de 1900, une salle de 6 000 places, nommée ‘le Columbia’, fut construite pour abriter un spectacle de 1 500 personnages dont 600 danseuses et toute une ménagerie de serpents, éléphants, chameaux et chevaux. « Entre la rampe et les premières rangées de spectateurs s'étend un lac où naviguent des escadres 

1904 : Destruction du Columbia pour faire place au Printania-music-garden. 

1904 (10 juin) : Inauguration du Printania-music-garden 

De 1905 à 1908, le Printania regroupait aux côtés d'une salle de danse des attractions foraines. Le public y voyait défiler jusqu'à vingt-cinq numéros de cirque par représentation, et se divertissait dans les jardins environnants qui comportaient des bars, un toboggan géant avec ascenseur et un restaurant avec terrasse-promenoir donnant sur l'avenue de la Grande-Armée. À la suite de mauvaises affaires, l'établissement fut vendu à une société américaine puis fut géré par Léon Volterra. 

1909 : Construction du Luna Park qui remplace le Printania. Dans le quartier des Ternes l'un des premiers abritait les montagnes russes de la Barrière du Roule C'était une indescriptible fête foraine permanente, attirant des foules considérables 

1946 (janvier) : Fermeture définitive à la suite d'un jugement d'expulsion obtenu par la Ville de Paris, il laisse place dès 1948 à une vaste cité administrative accueillant les services du ministère de la Reconstruction, 

1974 : Construction du Palais des Congrès et l'hôtel Concorde-Lafayette.

Théâtre géant "Columbia" à la Porte Maillot. 6000 places assises, 1500 artistes..., tous les soirs à 9h "l'Orient", le plus grand spectacle du monde..., directeur général : Bolossy Kiralfi. : (affiche)1890. Pal (1855-1942). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Luna-Park, porte Maillot, façade. Photographie de presse. Agence Meurisse. 1923. Source gallica.bnf.fr / BnF


Printania, porte Maillot : tous les soirs - entrées 1 f. , matinées 0,50 : affiche non identifiée. 1904. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Paris – Printania à la Porte Maillot (carte postale)


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